Les éclopés au secours du paralytique.

Images_5 Un pool de banque veut sauver le réhausseur de crédit Ambac, mis à mal par la crise subprime. Belle brochette en vérité : Barclays, BNP paribas, Citigroup, Dresdner Bank, RBS, SG, Wachowia et UBS.
On peut en conclure que les dites ont vraiment chaud aux fesses.
Cela correspond à la carte des plus gros cadavres trouvés dans le placard.
Il faut donc en conclure que les cadavres restant sont conséquents…
La scission entre garantie des emprunts municipaux (peu risquée) et le reste, hier très lucratif, aujourd’hui très menaçant.

2400 milliards sont garantis par ces assureurs, et on peut assurer que leurs pertes seront colossales.
Les banques qui les soutiennent cherchent finalement à ne gagner qu’un peu de temps dans la crise « subprime », en les maintenant artificiellement en vie, au moins un temps.
En effet, tant que leur « garantie » existe, ils n’ont pas à constater certaines pertes.
Mais la séparation entre leurs activités, garantie des emprunts des collectivités locales, et garantie « autres », sera le premier acte de leur mort annoncée, elle leur donnera un peu de mou pour durer quelques  mois (semaines ?)…
Le crédit crunch se poursuit. 395 adjudications d’obligations publiques n’ont pas trouvés preneurs sur 641, et la réponse de la FED est en dehors de la plaque. Elle fournit 30 milliards de liquidités, mais celle-ci n’arriveront pas jusqu’à l’économie réelle. Ces sommes se perdront dans le marais bancaire.
On arrive donc à un point où, l’assistance aux banques n’a plus aucune répercussion sur l’économie réelle, autre que négative.
Dans ces conditions là, le marché immobilier devrait  donc subir une purge sévère.
La loi de l’offre et de la demande vient d’expirer, faute de demande solvable.

(8 commentaires)

  1. Je ne vois pas comment ce tour de magie peut fonctionner. Les banques dont les créances sont garanties par le réassureur vont à leur tour renflouer et/ou garantir celui-ci.
    Cette logique converge vers zéro si les banques en question doivent encore déclarer des pertes in fine. Que vaudra leur garantie à cet instant ?
    On se prépare en effet à un bel effet falaise si Zorro n’arrive pas à l’heure.

  2. ouai, mais zorro, pour le moment, il a l’air surbooké.
    les banquiers ne pensent pas. Ils agissent à tès court terme. Mars, pour eux, c’est loin.

  3. Le gouvernement US essaie de séparer le marché du crédit (et de ses dérivés) en 2 catégories :
    les obligations finançant les collectivités (municipal bonds, …) considérés comme peu risqués car garantit par les impots des contribuables).
    les autres obligations considérés à tort ou à raison comme plus haut risqués même si ils sont nécesssaire au financement des entreprises et des crédits des particuliers.
    Les banques veulent bien rester sur ce premier marché à condition d’avoir quelques garanties sur leurs contraintes réglementaires en terme de couverture (en gros ne pas être soumis à la nouvelle norme comptable US FAS 157 sur les dérivés de ces titres qui les obligent à se couvrir à 100%).
    Le plan de sauvetage d’Ambac prévoit cette séparation (on garde les bons titres) et on se débarasse des mauvais (sans doute avec une petite aide de la FED sous forme d’un SIV comme il y a 15 ans avec le fond de défaisance du Lyonnais).

  4. Ils colmatent (les banques) les breches en attendant le Tsunamie.
    Nous ne connaissant que l apparent, ce qu on ne peut nous cacher.
    On perfuse les bourses pour pas qu elles s’ecroulent. L annonce de Ambac, a eu comme consequence de faire basculer le DOW JONES de -1 a +1. Alors que la news est terrifiante. On maintien artificiellement les bourses. Qui joue ne perd jamais.
    Avec les perfusions, injections en tous genres, baisse des taux directeurs, maintien coute que coute du dollar a son niveau actuel ect…, et bien l irreel a noye le reel.
    Tous les moyens sont bon pour sauver un systeme qui sombre.

  5. oui, c’est ça le capitalisme, un système à l’agonie qui essaie de se sauver…
    Comme l’a dit wayside, injections, prefusions… pour gagner quelques jours

  6. Et permettre aux institutionnels de s’en sortir à bon compte, avant de finir le racket du contribuable…

  7. FAS 157, on a des connaisseurs!! Tres interessant, une norme cree apres la debacle boursiere de 2001 qui arrive pile au plus mauvais moment et qui en plus va toucher tres durement les derivatives, bref crise bancaire, crise immobiliere. « Achetez achetez c est le moment », en parlant de falaise je pense qu on est comme coyote (bib bip et coyote, on a la culture qu on a….;) )qui est suspendu dans l air et qui avec son orteil tate le sol…absent. On retient son souffle, on ne bouge pas et on se regarde

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