Le déficit de la balance des paiements espagnole va dépasser 100 milliards d’euros en 2007 et les 10 % du PIB.
Il atteint 96 896.7 millions sur les 11 premiers mois de l’année, en progression de 19,02 % sur l’année 2006.
Le déficit commercial s’élève lui à 79 190.9 millions d’euros.
Ce sont surtout les transferts financiers qui ont explosé à plus de 29 000 millions de déficit (plus 43.2 %).
On peut vraiment dire que le déficit est parti « comme une fusée », et que le responsable en est un PIB fictif, largement manipulé par la bulle immobilière.
L’Espagne est maintenue à bout de bras par la BCE, mais cette aide n’aura qu’un temps.
En effet, vu l’état de son appareil productif, l’ Espagne aurait surtout eu besoin d’une dévaluation (et depuis longtemps) comme elle est dans la zone euro, elle aura une catastrophe.
Pourtant les espagnols n’ont, ni l’empire américain à charge, ni de complexe militaro-industriel à financer.
L’ Espagne a seulement poussé le modèle anglo-saxon à l’extrême.
Dès l’été 2007, la banque centrale se livrait à des ventes massives d’or.
L’effondrement financier n’a pas encore eu lieu, eu égard aux injections massives d’euros de la BCE qui a largement accepté de refinancer les déchets toxiques espagnols contenus dans les livres de comptes de banques sans scrupules et naïves à la fois.
Bahh, les espagnols viennent de très loin avec 25% de chômeurs dans les années 80 et désormais un PIB qui dépasse l’Italie (Cf le lien sur mon pseudo … il est vrai qu’il doit effectivement être un peu gonflé), grâce à des réformes libérales audacieuses (un peu trop parfois comme le crédit à outrance),
Une petite récession et ils repartiront d’un bon pied : globalement ils auront gagné davantage en moyenne lissée de croissance sur 30 ans que s’ils avaient gardé un système archaïque. Inconvénient : un electrochoc est certes plus bref mais aussi plus douloureux qu’un long suppositoire de réformes. La France à choisi la technique lente, mais elle n’échappera pas non plus à la récession globale et son PIB ne dépassera jamais celui de l’Allemagne, pays qui a lui, su faire ses réformes de manière quasi harmonieuse, et ce malgré le boulet est-allemand.
Depuis la fin de la dictature, il n’y a eu qu’une seule période où l’Espagne a connu croissance économique et création d’emploi : sous Aznar. Sa situation actuelle avait été annoncée dès l’élection (dans des circonstances « bizarres » qui ont entraîné la soumission à Al Qaida) de Zapatero.
A noter que la dépendance actuelle de l’Espagne à l’Europe correspond bien à ce qu’avait décrit Von Mises il y a presque un siècle : « L’anticapitalisme ne peut survivre qu’en tant que parasite du capitalisme. » (Ludwig von Mises, Liberalismus, 1927)
Interview très intéressante d’Aznar (en français) du 5 février dernier : http://blog.alexandredelvalle.com/archives/251-Jose-Maria-Aznar,-ou-la-droite-decomplexee.html
heureusement qu’il y a l’europe pour couvrir les frais c’est comme au portugal ou les emprunts ne se negocient qu’en variable . merci l’euro
Esperont tout de même que tous ces problèmes ne viendront pas semer le trouble dans la construction de l’Europe. Il y a deja beaucoup de mauvais éléves et le choc immo + finance risque de mettre a mal les mauvais élèves. Car certain état ne voudront pas payer pour les erreurs des banques.
A suivre ….
« Payer pour les erreurs des banques » !!!
Voir « La crise bancaire causée par l’étatisme » à : http://quitter_la_secu.blogspot.com/2008/02/la-crise-bancaire-cause-par-ltatisme.html
Extrait : » Si de plus le discriminé appartient à une minorité ethnique ou religieuse, ne pas lui prêter de l’argent peut être assimilé à du racisme. Voilà comment la fausse morale des voyous de l’Etat vient perturber la rationalité économique. Les étatistes ont ensuite beau jeu de critiquer les « dérives financières » qu’ils ont eux-mêmes causées ! »
et la traduction en français de l’article deStan Liebowitz à http://www.institutmolinari.org/editos/20080214.htm