« Cette récession sera la plus féroce depuis la Seconde guerre ».
Pour rappel, seule la seconde guerre mondiale avait réellement permis de sortir de la grande dépression.
L’ URSS en économie fermée et en pleine période d’équipement n’y était jamais rentrée, les économies totalitaires en étaient sorties en préparant la guerre, comme l’économie française d’ailleurs.
J’ai souvenir, il y a une vingtaine d’années, du plan et du bilan d’une usine ( 75 hectares de superficie), deux périodes étaient bien visibles encore, 1917 et 1936.
Et dans la mémoire collective, 1936-1938 marquait la fin de la hantise du chômage.
(A l’époque, il y avait plusieurs firmes, et les ouvriers s’embauchaient de l’une à l’autre, en fonction des salaires, et de l’humeur, choses qui n’étaient plus possibles dans la période antérieure).
La fabrique de canon, cela a toujours été très porteur.
Mais enfin, le mot est dit, ce n’est pas la récession, il y en avait eu d’autres depuis la guerre, ce sera le
retour à la grande dépression.
Les mises en chantier sont au plus bas aux états-unis depuis 1991, et il n’y a pas de signe de dégel de l’activité interbancaire.
En bref, la confiance règne.
Pour répondre à un internaute (il parait que je vois des faillites partout), Merril lynch vient de perdre quelques milliards en 2007 (7.8 milliards).
Et sans me hasarder beaucoup, la plupart des gains antérieurs étaient fictifs (subprimes et vente des produits dérivés en constituaient une notable part).
De plus, il faut poser la légitimité du pouvoir économique, politique et financier.
Si dans un pays comme l’ Allemagne, ultra bénéficiaire dans son commerce extérieur, équilibré dans ses finances publiques, ne connaissant pas de déséquilibres immobiliers, il est hors de question que la population bénéficie d’une quelconque amélioration de ses conditions de rémunération, à quoi donc peut bien servir ce « modèle économique », et quel est donc sa finalité ?
La clef de la crise, c’est le retour aux errements des années 20 et 30, avec leur volonté de comprimer les salaires.
arrete de nous faire peur Patrick! c’est pas marrant, meme si on sait que tu fumes beaucoup.
ce qu’il dit, est possible. Préparez-vous au pire.
Paco Rabane sort du corps de Patrick Raymond !
Deux critiques quand même :
1) La situation est différente que dans les années 30.
On est d’accord que ce post est collector et que qd Patrick sera sur nanard.fr, ce sera l’article le plus lu?
Ce que je ne comprend pas c’est qu’on part du principe que les pertes sont forcément réelles (-7.5 milliards en 2007) et les gains précédent (+7.5 milliards en 2006) sont par contre truqués.
En 3 phrases on passe de la hantise du chomage, de la fabrique de canon pour arriver à la baisse des mises en chantier (quand meme faut pas pousser on est sur le blog immobilier).
Nous avons un champion de l’info a bord de ce blog 🙂
ce qui fait la valeur de l’immo, lolo, ce sont les salaires, et les salaires, c’est l’industrie.
Hors la production, point de salut.
Mais je vois que cette notion est bien difficile à appréhender par des esprits simples.
Je ne suis pas d’accord avec vous Patrick sur le choix du mot « vérité », c’est un peu trop ecclésiastique. C’est un desaccord de principe non de fond, car là pas de doute, le terme vendu de crise n’a plus de rapport avec la réalité de la situation. C’est un effondrement systémique qui ne peut se percevoir par les esprits englués dans ce « modèle » que par ses effets immédiats sur chacun. Je ne m’engage pas dans une dialectique de sourd avec lolo par exemple. Peut-être par acquis de conscience inviter à relire les nombreux témoignages de simple individu à la fin des années 30 percevant comme imprévu l’effacement pur et simple d’entité industrielle qu’on croyait faite pour durer eternellement.
Il y a peu, un libéral ultraviolet que j’ai rencontré ma rappellé ma vacuité à tenter de partager mes opinions. Le dialogue n’est pas à l’ordre du jour. J’ai terminé sur cette remarque qui l’a laissé amère, elle était de lui: les records sont fait pour être dépassé. J’ai simplement rajouté que les mécanismes ondulatoires ne se contentent pas d’aller là où « la volonté » de convaincu voudrait qu’elle campe. Bien entendu, à l’heure de tout les records, profit, production, échanges en tout genre, ça peut donner le vertige à un habitué des certitudes marchandes.
Enfin, j’ai été « forcé » de regarder un reportage de France2 (envoyé spécial), sur une école militaire où des ados sont remis au pas aux US…si une société ne s’emeut pas de voir ses enfants maltraités volontairement (j’hesite à parler de torture quand on jette un gosse en tee-shirt à 3 heures du mat dans une barique d’eau glacée en l’insultant et lui hurlant d’abandonner). Si chaque violence « préventive » faite trouve une justification légitime, c’est un signe indéniable (un marqueur dans le vocabulaire sociologique) de glissement totalitaire. Ce n’est pas mon opinion, mais le texte partagé par les états signataires des droits de l’enfant, texte visible sur le site de l’unicef. Maintenant si cette société est le modèle…quasi unique, je vous invite silencieusement à faire quelque chose de simple Patrick. Attendre que ces constituants les plus efficaces (banques et affairistes de tout poil) se prennent le coup de grisou final qu’ils méritent depuis si longtemps. Un réajustement salvateur et un futur record à relever dans nos histoires qui fera plaisir à mon ami ultraviolet qui avait en effet raison!
Enfin pour anedocte, j’avais lu à Rome pendant une visite, un témoignage amusant datant de l’antiquité. Un administrateur du cirque se plaignait aupres des autorités politiques en place, car le pain lancé dans les tribunes était trop racis, et certaine mise à mort politique trop contreversé. Bref l’ambiance dans les tribunes n’y était plus. Même les principes cyniques de pouvoir se doivent de suivre une certaine mesure…