Certaines réactions sont celles de croyants.
Parler d’un seul modèle économique possible, cela renvoie à l’unité de la foi dans l’occident médiéval : Le paradis et l’enfer.
Simple et réducteur.
Mais entre un communisme failli, et le système économique actuel (difficilement qualifiable), il n’y a pas véritablement de différence, le seul point d’arrivée compte, la faillite.
Le capitalisme, considéré comme le plaisir de l’accumulation, succédant à l’accumulation des plaisirs de la société d’ordre, n’existe plus.
Le seul plaisir d’accumulation qui prévaut actuellement n’est pas celui capitaliste (l’accumulation de capitaux destinés à l’investissement dans des entreprises industrielles) c’est le plaisir de l’accumulation des dettes.
Pour O de Ducla,
« il est bon d’effacer ces excès », « de se remettre au travail », « de réformer », et le contenu de la réforme, c’est « Abandonner la mondialisation, catastrophique pour l’emploi », et pour lui le constat est net et sans appel :
« Y a t’ il des banques sûres aujourd’hui ? La réponse est non. »
Il voit le CAC 40 retomber à 1700 points…
Emotions hier, émotions aujourd’hui, sur les marchés boursiers, mais le cac suivra la pente, à la nipponne.
Les banques ont besoins de liquidités ? A la moindre occasion, il faut donc vendre en bourse.
Le monde a connu d’autres dépressions, celle de 1929 est la plus connue connue, la grande dépression de 1873 (1873-1896) l’est moins, mais, pour en sortir, Bismarck (marxiste-léniniste réputé) inventa l’état-providence, on cassa le tabou libre-échangiste, on « racheta » les premières entreprises (le mot nationalisation n’existait pas), et on fit des commandes publiques.
La vue du passé prouve l’inanité de certaines remarques à propos de la « robustesse » de la croissance ici et là.
Si en 1873 un Krach à Vienne est capable de contaminer New-York, puis le monde, des états-unis malades de leur immobilier et de leur finance aujourd’hui sont donc fort capable de mettre toute la planète malade aussi.