Tout finit par arriver, un journaliste du « monde » fait finalement mention du grand respect qu’ont eu nos media « démocratiques » (pour ce que cela peut bien signifier) au sujet de la présomption d’innocence de Mr.Kerviel (on imagine bien l’état dans lequel doit se trouver sa famille après que Bouton l’ait traité de terroriste). Car enfin, on n’a pas de mobile, pas de preuves sérieuses, et des contradictions notoires … Et quel besoin y avait-il de révéler son salaire et sa photo ? (des gens lui ressemblant se sont déjà fait tabasser pour rien) A mon sens, on a là un exemple flagrant d’emballement médiatique, comme Schneidermann s’est plu à nous l’expliquer (sans compter la revanche des médiocres payés au SMIC ravis de charger la barque contre un fils de coiffeuse ayant réussi par les études).
Revenons donc à nos chers marchés: que voyons-nous ce soir ? Les USA passent dans le rouge et la cross EUR-JPY (qui était émeraude hier) devient rubis tout en retournant vers les 156. L’aversion au risque semble etre de retour, ce qui n’étonnera personne … tant qu’on ne fait pas mention du rate cut de 75 points de base survenu dans l’urgence mardi. L’indice Euro-Stoxx 50 (voir ci-contre) ne parvient pas à faire mieux que rogner sur la grande bougie rouge de lundi dernier, ce qui illustre une certaine faiblesse des acheteurs, malgré une forte dégradation par rapport à la semaine dernière (-5.46% sur 5 jours). En 2 mots, il n’est pas prudent de shorter maintenant (car il y a la FED le 31, la BCE et la BoE après), mais il se pourrait bien que ca arrive assez vite.
Autre baromètre important, le DAX-30 de Francfort: meme verdict, on a une bougie rouge avec une longue mèche haute agrémentée d’une cloture à un niveau proche de lundi soir. En gros, la bougie de lundi nous donne la bougie hebdomadaire sans son ombre basse, ce qui n’est pas vraiment rassurant pour la suite … Là, on en est à -6.80% sur 5 jours, et franchement, je vois mal comment les choses pourraient se retourner à la hausse vu le menu des prochaines semaines. En effet, on rentre dans la période des publications de résultats (4T et annuels); nul doute que bien des investisseurs seront décus par l’exercice 2007.