La bulle du crédit éclate-t-elle ?

Dax15jan2008 Aujourd’hui nous avons eu 3 grosses informations à nous mettre sous la dent, ou devrais-je parler de « confirmations » ? Il y a eu la perte record de Citigroup, l’indice ZEW qui continue à dégringoler et enfin la consommation US du mois de décembre qui s’est révélée médiocre. Le diagnostic est clair: l’économie occidentale basée sur la consommation à crédit est mal barrée et l’économie émergente qui se nourrit de la consommation occidentale ne l’est pas moins. Restent les pays producteurs de matières premières qui ont du cash plein les poches, mais qui devront à terme réduire leur train de vie, puisque la demande occidentale est destinée à décroitre. Plus proche de nous temporellement, que dire pour commenter la journée ? La meilleure performance du SRD est le tracker bear CAC 40 que les lecteurs du « blog fi » connaissent bien sous le nom de BX4: c’est tout un symbole! Coté Allemagne, les choses sont à peine moins pires puisque la bougie baissière d’aujourd’hui s’est arrétée sur le support MT qui nous renvoie au moins à l’été 2007. En-dessous, c’est l’ivresse des profondeurs … Je rappelle ma question à propos de la situation de cet indice pour 2008.

Eurjpy15jan2008 Mais il y a plus inquiétant: depuis des lustres, je vous casse les oreilles avec le yen. Cette monnaie est particulière parce que les robinets à liquidités sont tellement ouverts qu’il n’est plus possible d’en augmenter encore le débit. Et le Japon étant un exportateur à peine sorti d’une spirale déflationiste, un retour de sa devise à la hausse le pénaliserait irrémédiablement face au concurrent chinois. Or, que soit sur le dollar ou l’euro, d’importants supports ont été rompus à la baisse aujourd’hui (voir ci-contre). Il y avait meme des gens intelligents qui étaient d’accord avec mes théories hier soir … avec un potentiel de 156 sur l’EUR/JPY!

Il n’est pas impossible que le taux EUR/JPY ne descende pas plus que ca (mais ce n’est en aucun cas une certitude, soyons bien clairs!). Cette cross reflète essentiellement l’apétit pour le risque des opérateurs de marché, et il me semble que ce dernier pourrait bien se rabougrir dans les prochaines semaines. Rendez-vous plus tard dans la soirée pour le compte-rendu de Wall Street!

(3 commentaires)

  1. Alors la je dis « Oui » !
    Est-ce que Bernanke va resister jusqu’a fin Janvier pour baisser les taux? Est-ce que les 75bp vont se transformer en 1% (tout entier!)? C’est plus un helicoptere, mais un A380 qui lache des billets verts!
    Bref, ce petit message, c’etait surtout pour souligner la configuration du CAC qui s’est arrete a peine au dessus du bas de son grand triangle (depuis debut 2007) et qui, s’il sort par le bas, je vous raconte pas meme pas l’objectif.
    Une petite analyse a venir Laurent? Je sais pas quel strike choisir pour mes puts ! (4000, c’est excessif?)

  2. AFP
    La Bourse de New York évoluait dans le rouge mardi à mi-séance, plombée par les pertes colossales de la banque Citigroup et un indice économique indiquant un essoufflement de la consommation aux Etats-Unis: le Dow Jones perdait 1,78% et le Nasdaq 2,10%.
    Vers 17H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 227,29 points à 12.550,86 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 52,16 points à 2.426,14 points.
    L’indice élargi Standard and Poor’s 500 cédait 30,73 points à 1.385,52 points (-2,17%).
    « Une combinaison de mauvaises nouvelles économiques et de mauvais résultats des entreprises poussent aux ventes », expliquaient les analystes du site d’informations financières Briefing.com.
    Principal indice économique publié mardi, les ventes de détail ont accusé en décembre leur recul le plus marqué en six mois aux Etats-Unis, avec une baisse de 0,4%, ce qui augmente les risques de récession de l’économie américaine.
    « La consommation s’essouffle. Elle ne pourrait plus stimuler la croissance », or elle contribue pour deux tiers à l’activité économique, a commenté Peter Cardillo, analyste chez Avalon Partners.
    Les craintes sur un coup d’arrêt brutal de la croissance étaient aussi ravivées par les résultats trimestriels « désastreux » du groupe bancaire Citigroup, le plus touché par la crise financière actuelle.
    Citigroup (-7,21%) a annoncé mardi une perte trimestrielle de près de 10 milliards de dollars, liée à des dépréciations d’actifs de 18,1 milliards, contre 8 à 11 milliards indiqués en octobre. Il a aussi réduit de 40% son dividende.
    Par ailleurs, sa rivale Merrill Lynch (-3,20%), tout aussi affectée par les « subprimes », a finalement réussi à lever 6,6 milliards de dollars auprès des fonds sud-coréen Korean Investment Corporation et koweitien Kuwait Investment Authority, ainsi que de la banque japonaise Mizuho.
    Le secteur financier connaissait ainsi un début de séance difficile: Lehman Brothers (-5,69%), JP Morgan (-4,35%) qui doit annoncer ses résultats mercredi, Bear Stearns (-4,36%) et Goldman Sachs (-3,79%) reculaient.
    « La question que les investisseurs se posent désormais est: +sommes-nous déjà en récession ou pas?+ », a résumé Al Goldman (A.G Edwards).
    Depuis le début de l’année, Wall Street oscille entre hausse et baisse, les investisseurs cherchant à savoir si l’économie américaine est déjà entrée en récession ou si elle connaît un simple ralentissement marqué en raison de la crise du crédit et de l’effondrement du secteur immobilier.
    Toutefois, l’inflation a rassuré, avec un recul de 0,1% en décembre des prix à la production, leur premier recul depuis août, contre une hausse de 0,2% attendue. « Au moins, on peut être certain de la baisse importante des taux largement attendue par les investisseurs », a commenté M. Cardillo, en référence au dilemme que connaît souvent la banque centrale (Fed) entre maîtrise de l’inflation et baisse du coût du crédit.
    La séance de lundi a vu les indices rebondir grâce aux résultats du groupe informatique IBM: le Dow Jones avait gagné 1,36%, le Nasdaq 1,57% et le S&P 1,09%.
    Le marché obligataire était en hausse mardi. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, qui évolue dans le sens contraire des prix des obligations, reculait à 3,722%, contre 3,793% lundi, et celui à 30 ans à 4,303%, contre 4,373% la veille.

  3. – 2,83% en une seule journée pour le CAC 40.
    L’horizon s’assombrit pour certains on dirait.

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