La Société Générale n’a pas fini de faire parler d’elle.
Il y a déjà six mois que des bruits de couloirs couraient sur son exposition à certains risques, et des prêts plus qu’ hasardeux auraient été fait en Europe de l’est.
Il est vrai qu’avec les cafouillages sur les subprime, cela n’étonnera personne.
Mais, en ces temps de privatisations de tout et n’importe quoi, on s’aperçoit aussi que Jerôme Kerviel serait sur la sellette depuis plus d’une semaine, qu’il aurait été interrogé par les responsables de la SG, par le président de la banque de France, par Mamadou, balayeur, par Catherine, standardiste, avant qu’un renvoi dans ses foyers, puis accessoirement une plainte soit déposée.
Finalement, je suis déçu, je vais finir par être le seul qui ne l’ait pas fait avouer.
Il faudrait rappeler à tous ces hauts personnages, directeurs, et présidents de la Banque de France, qu’ils n’ont ni pouvoirs d’enquête, ni pouvoirs judiciaires, et que des laps de temps aussi long, entre la « découverte », et le dépôt de plainte sont peu habituels.
En un mot, JK, risque de ne rien risquer du tout pénalement, même s’il a eu des agissements répréhensibles.
Pourquoi ? Parce que le temps passé, est amplement suffisant pour faire disparaitre, arranger, créer de fausses archives, ou du moins, en donner la suspicion.
Chose que n’importe quel avocat saura exploiter.
« Néanmoins, le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer a assuré, jeudi, être « certain » que la perte de 4,9 milliards d’euros subie par la Société Générale n’était pas imputable à la banque qui aurait cherché à déguiser des pertes liées à la crise des « subprimes ». «
On voit que pour certain, la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la magistrature, c’est des mots, posé sur du papier, destiné à servir de torche-cul.
Et démentir, dans un autre sens, c’est aussi reconnaitre.
Comme les cocus de la fable, le président de la SG, le président de la BDF, auraient été les derniers à être au courant des problèmes de la banque ?
Inutile de rappeler que les pertes avouées de la banque sur le « subprime », sont passées miraculeusement de 230 millions à 2 000.
Parler donc de leur honnêteté ferait rire tout le monde.
Déjà, rien que pour ça, à d’autres époques ça se serait très mal fini pour eux.