Perspectives 2008.

Pour clore l’année 2007 et souhaiter une bonne année 2008, voyons quelles perspectives nous attendent pour cette nouvelle année.
La crise immobilière est là, et bien là, le tout n’est pas de savoir si une baisse va avoir lieu, mais son ampleur.
Beaucoup en attendent une amélioration significative de leur condition, soit par une accession à la propriété plus aisée, soit par une détente des loyers.
La détente des loyers est déjà programmée par l’indexation sur l’inflation, et sans doute par des chutes importantes de prix, localement parlant.
D’une manière générale, le problème du logement reflète la paupérisation de la société française. 

L’appauvrissement qui se glisse dans les sociétés occidentales inquiète aussi des conservateurs bon teint, par les risques abrupts de déstabilisation économique, politique, sociale.
En clair, ils craignent des collapsus brutaux : des révolutions.
Les sociétés de la triade industrialisée ont été finalement déstabilisées par la disparition de L’ URSS. L’existence de celle-ci, leur donnait une cohérence et une prudence de bon aloi, et la dislocation de 1991, a paradoxalement produit une onde de choc qui n’en finit pas de les ébranler.
L’exemple pakistanais est caricatural : il a soutenu la guerre en Afghanistan, l’a cru gagné, avant d’être happé lui même et nous rappeler que dans bien des circonstances historiques, de tous les protagonistes, il n’y a en fin de compte, que des perdants.
L’assassinat de B. Buttho vient de remettre la question à la lumière du jour.
Des politiques économiques archaïques ont été mises en place.
Il n’y avait plus, soi-disant, d’alternatives.
Les crises qui ont eu lieu dans le tiers monde ont forcé à la remise en cause de ce « consensus de Washington ».
On y a été contraint d’en sortir, en Argentine, mais aussi en Russie, et dans bien d’autres endroits, d’abandonner des idées folles de monde de meilleur des mondes, déjà ridicules à l’époque de Voltaire, mais au combien répandu dans les hautes strates sociales.
2008 sera certainement l’année d’une remise à plat de tout le système économique dans les pays développés.
Il explose au niveau financier et au niveau politique, coulé par une crise immobilière, la puissance dominante depuis 1941 brille désormais par l’éclat de son déclin.
2008 se voit et se devine comme une année d’aggiornamento, d’abord parce qu’un nouveau président US va être élu, et qu’il devra, par faiblesse, être modeste.
Souhaitons donc que de cette année surgisse le meilleur.
Se loger à bon compte, connaitre quelques augmentations salariales, autres que misérables, pouvoir reprendre confiance en l’avenir et ne plus avoir peur de devenir SDF, comme seul horizon.
Fin de partie, et commencement d’une autre.