…Champagne.
La zone délimité AOC du vignoble champenois est planté à 98 %.
Il va s’en dire que dans la conjoncture actuelle, il ne peut guère être agrandi.
La production est maximale, et ne peut pas non plus être augmentée.
On voit donc se mettre en place le même mécanisme que dans la spéculation immobilière.
Le schéma est simple : un hectare agricole vaut quelques milliers d’euros, et un hectare planté pour le champagne, 600 000 euros.
En ces temps sarkoziens d’enrichissement sans cause et sans mérite, quelques uns verraient bien donc, bouger ces frontières figées, qui séparaient le monde de l’AOC, des barbares.
Oubliant les leçons du passé, la demande extérieure, très excédentaire, fait oublier toute prudence aux vignerons champenois.
En effet, ce vignoble champenois n’a survécu à la grande réorganisation des vignobles en France qu’en misant sur la qualité, et depuis le début du 20° siècle (1927), à l’image de bien des AOC, sur un bridage voulu et volontaire de la production.
Les crises de surproductions affectant les vignobles de basse qualité, comme l’Aude, sont proverbiales.
Mais l’enrichissement de ces dernières années, la flambée de cette consommation de riches (une bouteille de champagne est inabordable pour 90 % de la population mondiale), a fait oublier toute prudence, toute similitude, par exemple avec la crise du cognac qui agitait la région de Cognac, il n’y a pas si longtemps.
Pour la raison classique : rétractation de la demande, et excès de l’offre.
Les vignerons champenois en sont encore aux vieilles croyances : la hausse est éternelle, il y a pénurie de champagne.
Le changement de périmètre de l’AOC va même sans doute amener, non pas à une baisse des prix de l’hectare, mais dans un premier temps, à la flambée.
On va faire des comptes prévisionnels délirants, permettant des endettements phénoménaux, et des emprunts gargantuesques.
Jusqu’à la prochaine crise de surproduction…
Avec la demande en provenance de l’Asie, tu pourras être heureux si tu peu encore t’offir une bouteille de champagne par an à partir de 2009.
il y a belle lurette que j’en bois plus. Cette boisson, elle pue.
Normale c est une boisson de riches! Ha ha, patoche le revolutionnaire. L avenir est au cubi!
Bon ca m a pas empeche d en ramener plein le coffre de la voiture pour londres. One is waiting for you Charlie!(Champagne ou cubi, au choix, pas cubi de champagne cependant!)
Patrick, tu as raison de ne pas en boire. Ca aurait été comme donner de la confiture aux cochons …
Trêve de plaisanterie.
Patrick, il faut arrêter d’être obsédé par les bulles jusque dans le Champagne. Cela éviterait de tenir des propos incohérents.
Premièrement :
La dernière modification de la zone d’AOC Champagne remonte à 1927
Deuxièmement :
La zone d’AOC Champagne est plantée à 98%, ce qui rend impossible l’extension du domaine dans l’état actuel des choses
Troisièmement :
Deux solutions étaient possible pour accroitre la quantité de Champagne
1. augmenter le rendement à l’hectare
2. ou, augmenter la superficie de l’AOC
Les eunologues recommandent la deuxième solution pour préserver la qualité du Champagne
Quatrièmement :
L’extension de la zone AOC Champagne ne devrait pas intervenir avant 5 longues années, sans compter le temps nécessaire à la vigne pour donner ses premiers raisins, soit 3 ans en plus.
Donc, la production devrait rester stable d’ici 2015.
Cinquièmement :
Je vous invite à visiter le site du civc (comité interprofessionnel des vins de Champagne) http://www.champagne.fr pour apprendre à connaitre ce vin qui fait vivre des milliers de vignerons.
à tgelier : tout agrandissement est tres difficile à gérer. de plus quel sera le marché en 2015 ?
Si j’ai bien compris les risques liés à l’augmentation de la zone AOC Champagne, je ne vois toujours pas le rapport avec la bulle immobilière.
Je ne vois pas non-plus ce que M. Sarkozy a à voir la dedans (à moins qu’il n’ait réussi en 6 mois 5 ans de hausse déraisonnable de l’immobilier…)
Si je me rappelle bien, celui qui a introduit en France les 1ères mesures dites néo-libérales s’appelait M. Bérégovoy, alors Ministre de M. Mitterand .
Plutôt que d’entendre les hurlements de rage de M. Reymond, sur le monde en général, et de temps en temps l’immobilier je préfère de loin une collecte d’information (avec renvoi aux sources)… libre à moi de choisir, et d’être convaincu.
M. Reymond, une fois votre colère passée, quelles seraient vos propositions ?
à FM : ce que j’ai dis, c’est que le mécanisme qui a mené à la constitution de la bulle immo, risuqe de se reproduire dans le Champagne.
C’est pour 2015. D’accord, maintenant, il y a surchauffe dans le secteur, production maximale. L’agrandissement de la zone AOC, s’il n’est pas géré intelligemment, risque d’être dévastateur : besoins surévalués ? Phase d’investissement conséquente, en temps et en argent.
Le moindre degré d’emballement risque de peser lourd chez les vignerons. Il faut donc bien réfléchir avant d’engager un agrandissement, étudier ses modalités, et leur application.
Je n’ai rien inventé, le même phénomène s’est produit avec le Cognac : surestimation des besoins, et surproduction. La région de Cognac a vécu une période douloureuse.
Ma colère ? Où est elle ?
Je dis simplement qu’un tel agrandissement est périlleux. Si un emballement se crée, on aura tout les ingrédients d’une crise immobilière agricole.
Bonjour
Etant champenois, je me suis, evidemment, interessé à la revision prevue de L’AOC.
Je ne peux que vous renvoyer vers deux bons articles du Monde ces deniers jours et ce qui est evoqué plus haut
Certes, la zone d AOC va etre revue et agrandie. Cependant, certaines parcelles vont etre declassées dans le meme temps et ainsi sortir de L’AOC.
La demande est si forte pour le champagne que l’agrandissement de L’ AOC repond à deux enjeux : augmenter la production en mainteanant la qualité.
en effet, la solution de facilité eut été d’augmenter le quota de recolte à l’hectare qui est plafonné.
A cette option (qui aurait altéré la qualité), les vignerons ont preferé demander à agrandir l’AOC selon des criteres de terroirs tres precis et objectifs afin de maintenir cette qualité.
Pour info, il existe de tres bons champagnes au prix de deux menus chez Macdonald (il en existe aussi de tres mauvais bien plus cher)