Airbus est entré dans « la dernière étape » pour la cession des sites prévue par le plan Power8, a annoncé vendredi son président Thomas Enders, lors de la livraison aux environs de Toulouse du 5.000e avion du constructeur européen à la compagnie australienne Qantas.
Les choses se sont précisées dimanche, puisque le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung rapporte qu’Airbus prévoit de donner son accord dans les prochains jours à la vente de quatre de ses usines européennes au groupe américain Spirit AeroSystems Holdings.
« Nous sommes dans la dernière étape. Nous travaillons dur, aussi dur que possible », a déclaré M. Enders qui s’est déclaré « tout à fait confiant » sur une prochaine décision sur le choix des repreneurs de sites, sans toutefois préciser de date.
Selon lui, deux facteurs ont « un peu compliqué la négociation ». « L’un est l’affaiblissement du dollar, qui s’est dramatiquement affaibli depuis le début de l’année, l’autre est la crise financière », a-t-il dit, évoquant la crise des crédits à risque américains.
« Ces facteurs ont un peu compliqué la négociation mais cela ne veut pas dire que nous allons quitter la voie que nous avons prise« , a ajouté M. Enders, qui avait annoncé aux syndicats lundi, à l’occasion d’un comité européen d’Airbus, qu’il ne ferait pas marche arrière sur la cession de sites.
Il avait alors révélé que le choix des repreneurs, parmi lesquels figurent l’Américain Spirit Aerosystems, ancienne filiale de Boeing rachetée en 2005 par le groupe canadien Onex, et le Français Latécoère, ne serait pas annoncé avant Noël.
Plus précis encore, dans son édition internet, le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung écrit que le président d’Airbus, Tom Enders juge possible que le groupe décide d’ici vendredi prochain de vendre à Spirit trois usines en Allemagne et une en Grande-Bretagne.
Le journal, qui cite des « sources du secteur », précise que les usines en question sont situées à Varel, Nordenham et Augsbourg, en Allemagne, et Filton en Grande-Bretagne.
Enders préfère Spirit en raison de l’expertise de ce dernier dans les technologies de fibres de carbone, importante pour la construction de nouveaux modèles d’avions, ajoute le quotidien.
Enders n’entend par contre pas céder l’usine allemande de Laupheim à Spirit car les composants produits sur place ne nécessitent pas cette technologie de fibres de carbone, ajoute la même source.
Pour rappel, les sites concernés par une cession sont Méaulte et Saint-Nazaire Ville (France), Filton (Grande-Bretagne), ainsi que Varel, Nordenham et Laupheim (Allemagne). A ces six sites est venu s’ajouter en août Augsbourg (Allemagne), plus important fournisseur d’aérostructures de l’avionneur, qui dépend de EADS, maison-mère d’Airbus.
Sources : REUTERS, AFP
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