Saint-Gobain veut poursuivre le dialogue avec Wendel

StgobainA l’issue de son conseil d’administration, Saint-Gobain a indiqué jeudi qu’il poursuivrait le « dialogue utile » avec la société d’investissement Wendel, devenue son premier actionnaire, « en particulier sur l’éventualité d’une participation au conseil d’administration ».

Pour rappel, l’Autorité des marchés financiers (AMF) avait annoncé le 13 novembre que Wendel était à nouveau montée au capital de l’entreprise de matériaux de construction, dont elle détient désormais 16,56% et 15,79% des droits de vote.

Mais la Bourse ne semble pas particulièrement convaincue de l’intérêt de l’operation menée par Wendel. L’action du groupe de capital-investissement français enregistre une baisse de près de 10% depuis la clôture de vendredi dernier, après avoir chuté même de 16% jeudi matin. Sur les 30 derniers jours, la chute atteint 22%.

Le conseil d’administration de Saint-Gobain a « pris acte » de « l’entrée en actions » de Wendel fin septembre, ainsi que des déclarations faites par la société lors des franchissements de seuils.

Wendel avait auparavant précisé ses intentions, disant « se réserver la possibilité de faire évoluer sa participation ». La société avait alors indiqué « examiner l’opportunité d’une représentation éventuelle au sein du conseil d’administration » de Saint-Gobain.

Le groupe a répondu jeudi que « le directeur général de Saint-Gobain poursuivra, dans le respect du principe de l’égalité de traitement entre les actionnaires et de la réglementation boursière, le dialogue utile avec Wendel, en particulier sur l’éventualité d’une participation au conseil d’administration ».

« Wendel note avec beaucoup de satisfaction que Saint-Gobain fasse cette déclaration selon laquelle le dialogue utile engagé avec le directeur général se poursuive », a réagi une porte-parole.

Monté à 16,5% au capital du groupe, Wendel est désormais le premier actionnaire de Saint-Gobain. Mais cet investissement pèse lourd dans le portefeuille (20% de l’actif net réévalué). Le manque de lisibilité de cette opération ainsi que les incertitudes sur le contenu réel du projet semblent loin de conforter les marchés.

Il est vrai que la prise de participation dans Saint-Gobain a coûté 4,2 milliards d’euros, dont seulement 1,4 milliard en fonds propres. L’important recours à l’endettement a conduit Standard & Poor’s a abaissé la notation financière de Wendel.

Sources : AFP, Capital

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