L’usurier, le prolétaire et la ville de Cleveland. III

OhioLa pratique de la banque était imparable.
On vendait un prêt, et quoi qu’il arrive, on retomberait sur ses pattes. Comme un chat.
Mais, on n’a pas voulu voir la vérité en face.
Une bonne partie de la rentabilité était, dans les faits, fictives.
Commissions ramassées sur ces prêts, les dit prêts qui grossissaient, au fur et à mesure du temps, donc sans que véritablement, ni intérêts, ni capital ne soient payés ; commissions ramassées sur ces créances une fois titrisées.

Mais cela n’est plus, premier point. Une bonne partie de la rentabilité des banques est sous terre. Pas de prêts, pas besoins de banques. Curieux qu’ils l’aient oublié à ce point.
Ensuite, il faudra solder les pertes. Cela prendra pour beaucoup, la totalité de leurs fonds propres.
Sans fonds propres, plus de prêts non plus. Plus de prêts, plus de rentabilité.
Devant l’ampleur de la crise issue des subprimes, l’autre mamelle des banques, les fusions acquisitions se sont effondrées aussi, les introductions en bourse, reportées sine-die.
Plus d’entrées et beaucoup de sorties. Le supplice chinois, pour l’usurier (les banques) des milles coupures, doublé du garrot espagnol.
L’hypertrophie du secteur bancaire, le secteur bancaire le paie. Jusqu’à la mort.
Quand les restructurations ne concernaient que les ouvriers, c’était « incontournable », et la « voie de l’histoire« . On va voir ce qu’on en dit désormais.