Les devins II ou rebond à Wall Street.

Tannerie A Wall street (ci-contre) on ne fait pas dans la dentelle. On se shoote à la mauvaise nouvelle, on se défonce au cataclysme annoncé, et on se saoûle de désespoir, en se disant que plus cela ira mal, plus la banque centrale devra intervenir…
Fini les envolées lyriques et déplacées des analystes de Citigroup, qui prêchaient qu’il faisait jour en pleine nuit.
Les reventes de logements sont au plus bas ? Excellent !
Les stocks pétroliers nord américains baissent pour la énième fois ! Fabuleux : ils dégringolent moins que prévu.
L’indice de confiance des consommateurs plonge ! Démentiel !
Citibank ne trouve qu’ Abu Dabhi pour la financer à des taux d’usuriers ! Champagne !
Tout pour la hausse !

Tout le monde est content, FED et BCE devront arroser le marché de liquidités pour que le jeu continue un peu plus.
Pendant ce temps là, le pouvoir politique continue sa décomposition.
Aux Etats-Unis, les militaires commencent à avoir un avis autonome, contre l’Iran, ils trainent visiblement tellement les pieds qu’on peut se demander s’ils sont encore contrôlés…
La réalité, c’est que les marchés financiers désormais puent les cadavres, et qu’ils ne fonctionnent plus qu’en « mode panique« …

(3 commentaires)

  1. CDO, SIV et autres actifs AAA misent en berne apres les nouvelles desastreuses des 2 FM + déclarations sans équivoque tout azimut de responsables et économistes , qui il y a seulement 1 ans et individuellement fesait valser les humeurs instantanément. Pourtant elle tourne la planète finance pourrait répondre n’importe lequel des observateurs. Franchement je n’y comprend plus rien! C’est au delà de toute résistance inertielle que je pouvais imaginer. Mon sens critique y perd tout repère. L’ennui pour moi, c’est qu’en attendant la prise de conscience globale, on peut prétendre que tout va pas si mal et en profiter pour faire une dernière belle connerie, du genre trouver un nouveau bouc emissaire cause de tout les maux de la terre. J’ai peur que ce soit l’exception « choc et effroi » dont vous parliez dans un post précedent, produisant, cette fichue prise de conscience.
    Plus le temps passe sans réaction notable et plus je suis pessimiste sur la sortie de crise.

  2. Marie, bonjour et encore une fois merci, je te livre mes réflexions.
    Pour avoir une idée des conséquences long terme, allez voir les performances de la bourse sur plusieurs années après le choc pétrolier de 1973.
    Cela vous donnera une idée des conséquences d’une hausse durable des matières premières et du pétrole sur les marchés, ceci couplé à une inflation qui s’est enracinée progressivement et pour longtemps dans notre économie à partir de cette date.
    Finalement, ne serait-ce pas la baisse à des niveaux ridicules du prix du pétrole en milieu des années 90 conjuguée à la baisse des prix des biens manufacturés suite à leur production par les pays en voie de développement qui a permis de faire baisser l’inflation à partir de la mi-90 ?
    On constate que ce sont les baisses des taux qui ont souvent dopé les marchés boursiers et provoqué leur exubérance suite à des montages financiers poussant à la spéculation.
    Une remontée des taux casse la bulle, le mouvement de baisse est accéléré par les exagérations des marchés (technos en 2000, subprimes en 2007).

  3. Ecoeuré ! Coup de gueule !
    Plus le pétrole est cher, plus le moral des ménages baisse, plus tout va mal, plus les bourses mondiales sont euphoriques sous prétexte que ces causes vont avoir pour effet une baisse des taux de la FED, et des liquidités à gogo pour les banques pour que le tout ce beau monde de la finance puisse continuer à spéculer, faire de l’argent et dévaloriser la valeur travail !
    Travailler ? C’est vraiment bon pour les cons ! Ca eu rapporté !
    Travailler plus ? Y a-t-il un qualificatif plus fort que con ?

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