La finalité du système…

Necker_jacques__duplessis_2 On nous a présenté le système économique comme génial. Il fallait ouvrir les frontières, à tous prix, les bénéfices seraient là, immédiatement, et verraient « une prospérité de 1000 années » voir le jour.
Or, aux états-unis en tout cas, la majorité a compris. Le libéralisme est un puit sans fond qui profite à 0.1 % de la population (300 000) qui s’est emparé d’autant de revenu national que 150 millions de personnes…
Comme la liquidation des emplois industriels bien payé n’étaient compensables par rien, que ce soit les emplois de bonniches, de gardeurs de murs (gardes armés), de comptables, ou d’autres… On en revient a ce que disait Adam Smith : « Un homme (ou un pays) s’enrichit avec des ouvriers, et s’appauvrit avec des employés ».
Comme le système ne tenait pas debout, car le citoyen est sensé consommer, il a fallu le laisser s’endetter, et quel meilleur moyen de l’endetter que le logement ?

Et ce jusqu’à plus soif.
Aujourd’hui, pour une bonne partie des américains, la question est claire : qu’allaient ils faire dans cette galère (la globalisation)?
Ils n’ont plus que des emplois occupationnels et sans avenir, sans perspectives, sont surendettés à mort, et l’appareil industriel est vieillot, vétuste, techniquement les USA sont restés aux années 1950.
Plus personnes ne justifient les salaires des CEO, et, contrairement à ce qu’il apparait, la situation politique est tendue.
Il ne faut pas oublier que dans les années 30, des quartiers entiers de New-York voulaient faire sécession pour… rejoindre l’ URSS…
La globalisation (mondialisation en français) est morte dans le coeur de bien des américains, et le repli sur l’état nation est perceptible partout dans le monde.
Les déréglementations sont mortes et la tendance économique sous jacente va être le combat des états contre les nouvelles féodalités des grandes entreprises.
Mais les états n’auront pas beaucoup de mérites à gagner.
Beaucoup de grandes entreprises sont moribondes…
Bien sûr, des banques étrangères et nationales vont faire faillite dans l’affaire du subprime.
Mais il faut être clair.
Si puissant que puissent être 300 000 personnes, ils peuvent paralyser un temps, les 300 autres millions. Mais s’ils vont trop loin, c’est plus que leur fortune qu’ils risquent, car rien de tel comme catalyseur d’un drame qu’une splendide crise financière, au coeur d’un système économique…

(11 commentaires)

  1. Pouvez-vous nous épargner vos diatribes politiques ? Elles ont une chance sur 2 d’aller à l’encontre des convictions du lecteur (et encore, si je donne une couleur politique aux vôtres, elles sont en-dessous des 5% de votes aux dernières élections..). Restez-en aux faits, vous gagnerez en crédibilité sur ce blog.
    Merci d’avance

  2. à lolo : et là vous ne faites pas de politique. La racine du mot politique, c’est la vie de la cité. Parler immobilier sans parler de politique, c’est carrément impossible.
    Quand à être taxé d’extrème gauche, je n’ai fais que reprendre les propos de De Gaulle, de Pinay, et de Rueff. Ce sont bien entendu, des marxistes leninistes celebres.
    Mais visiblement, vous devriez vous interesser à ce qui se passe dans le monde (autrement que par le JT), c’est plus qu’interessant en ce moment.
    A propos l’euro à 1.48 $, c’est de l’économie ou de la politique, ou les deux ?

  3. C’est vrai, mea culpa, j’ai commenté (je m’en tape la main), pas bien !
    Mais je ne vous ai jamais taxé d’extrême gauche, de nombreux partis ont fait moins de 5% ;-).
    Enfin, 50 ans après, les propos, actions ou programmes sortis du contexte politique ou social peuvent surprendre. De Gaule a contribué à la mise en place et à l’édification des relations de pouvoir des entreprises publiques de transport et d’énergie que sont EDF, par exemple (et je ne fais aucun commentaire).
    Immobilier et politique sont effectivement liés, merci de me le faire remarquer, mais cela ne veut pas dire que nous devons tout commenter avec le prisme de nos convictions politiques aggravé d’agressivité et de noms d’oiseaux…

  4. Décrire le niveau de rémuneration de 1 pour 300, est factuel. Entendre que le discour global soutient une mécanique sociale qui a fait faillite est, là aussi, factuel. Je vous invite à lire la derniere analyse de l’OCDE sur le developpement à tout prix du tertiaire dans les pays anciennement appellés « industrialisés ». Enfin, croire en un systeme relève de la foi, non de l’analyse. Si nous étions dans un rapport raisonné avec notre système, aucun des symptômes émergeants, actuellement, ne ce seraient produits (effondrement bancaire, bulle financière contagieuse, inertie des acteurs, impuissance des systèmes de régulation), tout cela aussi est factuel.
    Quand à sous entendre un extremisme de partie politique à la moindre évocation d’un dysfonctionnement systémique, là c’est angoissant. Vous apportez une preuve de plus de l’aveuglement installé du sens critique. En somme une preuve de plus de l’incapacité des acteurs à intervenir efficacement. C’est une crise systémique, il n’y a plus aucun doute pour moi.

  5. à un simple individu : oui, mais cela est beaucoup plus facile. Cela rattache à un monde qui a cessé d’exister.

  6. « Le discours global soutient une mécanique sociale qui a fait faillite »…
    C’est factuel ça ? De quelle « mécanique sociale » parlez-vous ? De quelle « faillite » parlez-vous ? Je sais bien qu’un blog s’apparente souvent à de la discussion au coin du comptoir, mais on peut s’efforcer de rester un peu rigoureux, même en critiquant. Merci pour les aveugles du sens critique. Remettez-vous en question avant de balancer ce genre de déclaration vide.

  7. Au fait, moi aussi je sais faire: poster sous un autre nom pour soutenir « à plusieurs » mes propos (post ci-dessus). C’était juste pour vous montrer que nous ne sommes pas tous des bacs à douche.

  8. La mécanique sociale identifiée depuis plus de 30 ans. Celle qui est traitée par « le feu sacrée » de R.Debray. Notre besoin commun d’un socle conceptuel éprouvé qui fait le nid, le temps passant, de l’opinion au détriment de l’analyse. L’ensemble nommé en sémiologie « Les vieilles habitudes « . Elles ont toutes un motif, pattern, mode executif commun. Elles se nourissent de la conviction partagée. Plus le nombre est grand, plus sa force effective supplante son propre dessein. Vous comprendrez mieux avec cet exemple. Un incident entre 2 individus, qui devient un conflit entre 2 familles, qui devient une vendetta. L’origine disparait peu à peu pour devenir un mode à part entière de relation. Aucun discour ne peut plus penetrer cette suite d’evenement, puisqu’il n’y a plus d’origine (perdue depuis longtemps, donc de même, de cause identifiée, d’où un glissement sémantique) mais il ne reste qu’un type de relation débridée, disjoincte d’évenement réel. Une « faillite » factuelle est la résultante invariable.
    Concretement sur la faillite actuelle: 2 types de preuves.
    Eco: Relisez sur ce blog les nombreuses interventions, et plus particulièrement celle de Raymond, vous devriez y trouver matière à l’analyse.
    Social: Défiance et suspicion envers le politique. Avec comme corrolaire incrédulité et fanatisme qui sont tous des signes d’une radicalisation des discours.
    Recours massif à la justice. Ou, si vous preferez, retour à la loi pour pallier à l’inéfficacité des structures courantes.
    Sentiment individuel partagé d’une somme variable d’agression, de mepris et d’insignifiance dont serait la cible un grand nombre d’élement au sein du groupe social.
    Enfin l’aveuglement du sens critique n’est pas un jugement que je formule, mais l’effet produit par une trop grande fidélité (quelque soit l’objet).
    Notez que vous avez fait l’effort d’isoler deux assertions qui vous semblaient suspectes, sans commenter les autres. Y a t’il un signe de resistance idéologique et l’envie de viser l’auteur plutot que l’argument?
    Qu’est ce que vient faire votre histoire de bac à douche la dedans?
    Toutefois je tiens à être clair. Aucun besoin de « vider mon sac » sur ce blog ne m’habite.
    Cordialement à vous lolo.

  9. Extraordinaire ! Vous me refaites le coup de parler à la troisième personne sous un autre nom ! Décidément vous me prenez pour un bac à douche (ou un cretinus alpinus si vous préférez).
    Inutile d’égrener vos références a posteriori. Elles n’ont malheureusement qu’un rapport lointain avec ce qui nous occupe. J’ai lu Régis Debray (en partie), et j’apprécie son analyse des media et de leur impact dans la diffusion d’une culture (ou d’une religion en l’occurence). Mais encore une fois, ne vous réfugiez pas derrière de soi-disant libéraux ou des personnalités dites conservatrices lorsque vore livre de chevet est écrit par Debray…
    Encore une fois: que vient faire votre radicalisation des discours dans le blog immobilier ?

  10. L’immobilier est un marché particulier car il concentre les aspirations d’une société. Autrement, il n’aurait pas sa caractéristique si attractive (presque fondamentale). Vous avez l’air de sous entendre que je vous prends pour un nigaud. Non, mais alors évitez de retirer au sujet de ce blog ce qui en fait un sujet de société…sauf si comme tout laborantin, seuls les chiffres et déclarations d’experts patentés font sens. Donc une pensé bullaire, hors d’elle, rien d’utile.
    Enfin, je crois comprendre votre histoire de bac à douche. Clairement: je ne suis pas Patrick Reymond si c’est ce que vous croyez.

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