France : crise aussi…

Badyear La crise s’installe. Personne ne le dira. De peur de réveiller le loup qui dort.
Mais dans le bâtiment, comme dans toute industrie, le carnet de commande, même s’il est encore plein, souffre.
Explications : le gros, l’appel d’offre qui faisait les gros chiffres d’affaires, mais pas forcément les grosses marges disparait.
Encore qu’au mois d’août, on tablait sur 50 % de marge (coût majoré de 50 %, souvent pour ne pas avoir le marché, considéré comme inintéressant…), ce qui indiquait un point maximal, un point d’inflexion, le haut de la bulle constructive, un point d’arrivée avant la chute.

Maintenant, paradoxalement, le carnet de commande ne se dégarnit pas, mais au contraire se réoriente, vers une clientèle jusqu’alors délaissée (on ne répondait pas à toutes les demandes de devis), bien que très rentable, celle du particulier, celle aussi de la rénovation (le neuf est plus simple et recèle moins de surprises).
C’est par là que commence le krach de la construction.
En effet, les appels d’offres, les gros chantiers ont ceci de bien qu’ils sont prévisibles, sur de nombreux mois, vis-à-vis de l’activité.
La clientèle particulière est plus capricieuse.
Si elle veut, c’est tout de suite, immédiatement, et c’est vite fini, dans la rénovation.
Ce n’est donc pas l’idéal pour une visibilité de gestion.
Et là, il suffit que les ménages perdent le moral, qu’une usine ferme dans un endroit, que des membres de la famille se retrouvent dans les difficultés pour que des budgets soient réorientés. On assisterait donc là, à l’application de la courbe descendante.