Evidemment, dans le contexte actuel : crise immobilière US, hausse des taux très nette depuis mai 2007, la BNP est à 5% sur 15 ans depuis lundi, et Cafpi à 4,80%, presse ultra baissière (si, si… on y est là :-), baisse des loyers alors que les prix au m² résistent encore (ce qui ne présage pas un retour sur investissement mirobolant), les investisseurs privés se ont plus rares.
« L’investissement locatif est-il toujours rentable ? Malgré les lois successives de défiscalisation, les promoteurs ne peuvent que constater le ralentissement des délais de vente de logements neufs y compris aux investisseurs particuliers. » Source : Les Echos, Logements neufs : la moindre ferveur des investisseurs privés
Tous les Robien ne vont pas trouver preneur… on le dit depuis 2 ans ici, et ce n’est même pas drôle de constater que le scénario que tous ont décrit, se déroule comme prévu.
Immobilier : vraiment la baisse, titre Libération !!!
Immobilier : faut-il acheter maintenant s’interroge l’Express ?
L’article des échos est une horreur.
Le fonctionnement du système y est très bien décrit :
Investisseurs « institutionnels » qui alimentent la hausse aidés par une succession de cadeaux fiscaux, qui revendent aux bons moment à des investisseurs particuliers qui servent de pigeons, écroulement du bidule, reprise du fardeau par l’Etat, nouveaux cadeaux fiscaux pour sauver le machin.
Le tout ne servant que des objectifs de très courts termes propres à créer de nouveaux problèmes dans 10 ou 15 ans. On le voit bien le problème de certaines villes qui ont construit des milliers de logements en quelques années. Tout se parc devra être remplacé en même temps.
Mais j’ai adoré ce cri du coeur d’un vrai pro : « Si les investisseurs particuliers, qui représentaient plus de 50 % de la clientèle au cours des dernières années, venaient à s’évaporer, c’est toute une partie de la production qu’il faudra arrêter ou modifier. Les résidences de deux et trois pièces, souvent à l’écart des centres-villes, parfois mal desservies par les transports et de piètre qualité n’auront plus de clients. »
Comme c’est triste.