Le capitalisme, de bulle en bulle, jusqu’au… krach

Lm0808877Je me connecte au site du Monde, à moitié endormie par la digestion, on a du monde à la maison…, bref, je ne suis pas très alerte ! Je voualis montrer un article dont je parlais à table à un bon ami. Mais rater le mot bulle, ce n’était pas possible, pas moi (et sûrement pas vous non plus). Si je me souviens bien, cet économiste est une sorte de monétariste à gauche. Je vais chercher plus d’infos, mais en attendant je vous poste l’interview (un extrait) que Michel Aglietta a accordée au Monde, maicieusement intitulé : « Le capitalisme, de bulle en bulle ».

« Les marchés financiers se focalisent successivement sur certains actifs : Bourse, immobilier, matières premières, etc. Souvent les actifs élus par la spéculation sont ceux qui bénéficient d’innovations. Les opérateurs pensent qu’ils vont s’apprécier, lèvent avec facilité des fonds considérables pour les acheter et, en conséquence, les prix, en effet, montent. C’est un processus autorenforçant puisque les prix plus élevés permettent de réapprécier les risques à la baisse et donc d’emprunter encore plus pour acquérir encore plus. Ce processus qui lie l’expansion du crédit et la hausse du prix des actifs est caractéristique du capitalisme financier actuel, libéralisé et mondialisé. » Source : Le Monde, Le capitalisme, de bulle en bulle

Ce qui est extraordinaire c’est d’entendre parler du krach comme d’une évidence, un peu « derrière le fossé la culbute ! ».

« C’est l’organisation même de la finance moderne qui cause les bulles successives. Jusqu’au krach ?Forcément. A un moment ou à un autre, quand les prix ont atteint des valeurs très éloignées des niveaux fondamentaux, les opérateurs prennent conscience qu’ils sont sortis de la réalité. Ils le font sous un prétexte quelconque, imprévisible mais soudain, et ils vendent tous ensemble. C’est la panique. »

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(5 commentaires)

  1. Bonjour,
    Tout ceci n’arriverait pas en effet si des montages financiers complexes et le système de titrisation des risques ne venaient pas masquer la réalité et pousser à la spéculation.
    Déjà en 29 les boursiers achetaient des titres à crédit sans retenue en pensant que la valorisation des actifs allait continuer à progresse pendant longtemps.
    Quand on fait un emprunt pour acheter une maison que l’on a pas les moyens au comptant, n’est pas une sorte de pari spéculatif sur l’avenir.
    Le passé nous renvoie souvent une image fausse du futur. La hausse du passé fausse la perception du risque et pousse l’acheteur à oublier toute prudence.
    Lorsque la dure réalité est redevenue une évidence pour tout le monde, tous les spéculateurs cherchent à se retirer d’un coup du marché, faisant ainsi s’écrouler la valeur des actifs supports de cette spéculation.

  2. Oui Marie, le reportage est vraiment bien ciblé.
    On a fait miroiter à de petites gens des profits. Ceux-ci, aveuglés par l’appât du gain, on accepté de s’endetter de façon déraisonnable.
    Cependant je ne pense pas que la mise en faillite de ces gens là va entraîner la chute de l’économie US. Ils consommaient déjà peu avant et, en tant que propriétaires, ils se serraient la ceinture pour payer leurs traites.
    Les prêteurs kamikazes eux vont morfler et ceux-ci ne pourront pas prêter avant longtemps.
    C’est pour cela que la FED et la BCE prennent le relais. Elles peuvent créer autant de liquidités que nécessaire sans générer d’effets pervers. En effet, elles ne font que compenser actuellement le peu d’entrain des prêteurs privés à prêter de l’argent.
    La somme est donc nulle et l’injection de liquidités fait l’objet d’une surveillance accrue pour assurer la régulation de la masse monétaire.

  3. Je l’avais écrit un jour : ces pauvres, contrairement à ce que l’on croit, ne vont pas manquer à l’économie américaine, car il n’y particpent pas, seules leurs traites vont manquer aux banquiers véreux qui vont s’en tirer ou qui seront aidés.
    Ne consommant presque pas, ils ne risquent pas d’ébranler le système.
    Je suis effarée par les anneries que je lis en ce moment, j’ai passé le tiers de ma vie aux USA.

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