Un homme a été tué lors d’une gigantesque bagarre qui a impliqué plusieurs centaines de mineurs d’une mine de cuivre mexicaine proche de la frontière avec les Etats-Unis. La police a arrêté six personnes.
Un conflit oppose les mineurs en vue d’obtenir le pouvoir à la tête de leur syndicat. Les mineurs sont également en conflit le propriétaire de la mine. Cette dernière a produit 70’000 tonnes de cuivre l’an dernier, mais a été fermée pendant plusieurs mois par une grève.
Un nouveau mouvement de grève a officiellement éclaté le 30 juillet dans les mines de Cananea (cuivre), Unidad Taxco (argent) et Unidad San Martin (or et argent) pour de meilleures conditions de travail, sur fond de lutte interne pour le contrôle du syndicat.
Le syndicat des mineurs mexicains est divisé. Les grévistes des trois mines de Grupo Mexico suivent la ligne du patron du syndicat Napoléon Gomez, soupçonné du détournement de 55 millions de dollars des caisses du syndicat et réfugié au Canada. Les dissidents du syndicat demandent qu’il soit démis de ses fonctions. La production des trois mines est paralysée depuis le début de la grève et Grupo Mexico affirme perdre 3,7 millions de dollars par jour
Deux tiers des 3.000 mineurs en grève depuis dix jours ont été congédiés par leur employeur, la société minière Grupo Mexico, 3e producteur mondial de cuivre, a annoncé par ailleurs vendredi l’entreprise. Mercredi, le conseil d’arbitrage du ministère du travail avait déclaré que la grève était illégale et appelé les mineurs à retourner travailler.
« Quand une grève est déclarée illégale, les salariés ont 24 heures pour reprendre le travail et s’ils ne le font pas, on présente une déclaration devant le conseil (d’arbitrage) et le contrat se termine: c’est une procédure normale », a déclaré le porte-parole de Grupo Mexico Salvador Rocha.
Le secrétaire aux affaires politiques du syndicat des mineurs, Carlos Pavon, affirme que les grévistes sont protégés par un recours qu’ils ont déposé devant la justice mexicaine.
Sources : AFP, 7sur7.be