L’inévitable sursaut haussier

La séance d’aujourd’hui en Europe fut marquée par une forte volatilité sur le CAC 40 et sur le DJ Euro-Stoxx 50. La cloture se fit en nette hausse, mais néanmois sous un niveau permettant d’invalider la configuration en « étoile du soir » apparue hier (voir graphique ci-contre). Certains n’hésitent pas à construire un canal haussier court terme sur le CAC 40; c’est une possibilité, mais on prendra garde au fait qu’aujourd’hui est la dernière journée de la semaine sans statistiques américaines. On reprend les publications dès demain avec du lourd au menu: chomage, moral des ménages … etc. Alors a-t-on un canal descendant avec des marges importantes ou bien un rebond durable ?

La cloture à Wall Street est aussi euphorique que celle d’hier fut désastreuse … avec toutefois des volumes un pouillème moins importants. Mon pari est que les marchés US sont en train de pricer un autre rabais de taux de la FED dans l’urgence à la suite de publications d’aout peu reluisantes. L’argument se base sur la situation graphique: observons que le Dow Jones est dans un biseau descendant délimité en bas par le canal haussier long terme dans lequel il évolue depuis 2003. En d’autres termes, il n’y a plus de marge de sécurité en cas d’enfoncement … donc les haussiers tentent le tout pour le tout avant de fermer boutique pour un moment! On termine sur ce point avec une idée de Philippe Béchade sur un subprime bis, à savoir la titrisation des dettes court terme (typiquement la carte de crédit) des ménages modestes touchés par la première vague. Affaire à suivre …

Ce qui est sur, c’est qu’avec tout le ramdam qui se monte autour des taux directeurs, on est assurés d’avoir un mois de septembre boursier catastrophique si la pompe à liquidités ne se met pas à tourner à plein régime! On s’est habitués aux injections de milliards journalières ainsi qu’aux déclarations à l’emporte-pièce de notre Président préféré. Ceci ne change rien au fait que l’abondance du crédit appartient bel et bien au passé … et que les taux obligataires sont voués à remonter lentement mais surement (ainsi que le Yen, d’ailleurs).