Pologne/Norvège : accord financier pour un gazoduc

Voila qui ne devrait pas plaire à Poutine : la Pologne tente par tous les moyens de s’affranchir de sa dépendance du gaz russe, et ses efforts pourraient bien  être couronnés de succès.

Ainsi, après s´être accordée avec l’Algérie, la Pologne se tourne également vers la Norvège.

Les deux pays viennent de s’entendre sur les conditions de financement du nouveau gazoduc qui reliera les plateformes pétrolières norvégiennes à la Pologne, a annoncé vendredi le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg.

« Nous sommes arrivés à un accord sur le financement du gazoduc qui reliera le plateau continental norvégien à la Pologne », a dit M. Stoltenberg, en visite à Varsovie, sans donner plus de détails. « Il existe déjà des accords sur la participation de compagnies polonaises dans ce gazoduc », a-t-il rappelé, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue polonais Jaroslaw Kaczynski. « Il reste encore à nous entendre sur un accord entre les sociétés sur les aspects commerciaux du projet, le prix et les quantités du gaz exporté », a ajouté le chef du gouvernement norvégien.

Le premier ministre Kaczynski s’est quant à lui réjoui que la Pologne « (progresse) dans la diversification de (ses) approvisionnements en gaz naturel ». Le pays s’est fixé comme objectif majeur de réduire sa dépendance énergétique vis à vis de la Russie et de diversifier ses sources d’approvisionnement.

Pour rappel, la Russie a été à l’origine aux cours des deux dernières années de plusieurs affrontements commerciaux et tarifaires avec des pays qui dépendent d’elle pour leurs approvisionnements en gaz et en pétrole, ou par lesquels transite l’énergie russe destinées aux pays de l’Union européenne.

Le gaz norvégien devrait arriver en Pologne via le Danemark. Il sera transporté d’abord par le gazoduc Skanled, puis arriverait en Pologne par un autre gazoduc, Baltic pipe, que PGNiG prévoit de construire avec le groupe danois Energinet. La construction du gazoduc pourrait débuter à partir du premier octobre 2009, selon le ministre polonais Piotr Wozniak.

En mars, le PGNiG a annoncé le rachat à ExxonMobil de 15% des parts dans trois permis d’exploitation de gaz en Mer de Norvège. Le gazier polonais a également pris 15% des parts du consortium Skanled.

Le Premier ministre norvégien a également invité les sociétés polonaises à s’engager dans des projets dans la Mer de Barents. Selon le ministre de l’Economie Piotr Wozniak, « ces investissements, très coûteux pour des raisons climatiques, ont pour l’instant peu de chances d’aboutir, la société PGNiG étant maintenant très fortement engagée dans d’autres grands projets comme Skanled, la construction du terminal gazier ».

Source : AFP