Air France : réactions face à la demande des syndicats d’arrêt des expulsions

Paris_bamako_expulsion Un nouvel air souffle désormais pour les syndicats. Comprenant que c’est la loi des marchés boursiers qui régit en tout premier lieu désormais les stratégies des grands groupes côtés en bourse, ils tiennent à interpeller directement les actionnaires pour tenter de les faire réagir contre des mesures de l’entreprise, voire l’éthique et les valeurs mises en avant (ou non !) par celle-ci.

Ainsi lors du comité central d’entreprise d’Air France du 5 juillet, les élus ont adopté à l’unanimité une motion dans laquelle ils demandent aux actionnaires d’Air France « de se prononcer pour l’arrêt des expulsions » sur les vols de la compagnie.

Les récents évenements qui ont eu lieu à Roissy sur un vol Paris-Bamako d’Air France ont très certainement poussé les syndicats à monter d’un ton.

Alors que le comité central d’entreprise d’Air France a adopté le 5 juillet une motion demandant « l’arrêt de l’utilisation des avions du groupe Air-France KLM pour les  expulsions d’étrangers », un porte-parole d’Air  France a affirmé mercredi qu’il n’appartenait pas la compagnie

(7 commentaires)

  1. mercredi 11 juillet 2007
    Immigration /Expulsions: des avions spécialement affrétés?
    LEXPRESS.fr
    Les syndicats Air France-KLM demandent l’arrêt des expulsions d’étrangers sur leurs lignes. Mais affréter des avions spéciaux est une solution difficilement envisageable, selon le syndicat majoritaire UNSA-Police.
    En 2006, les syndicats CFDT, SUD-Aérien et le Syndicat des pilotes d’Air France (SPAF) s’associaient déjà à l’action du Réseau éducation sans frontières (RESF) contre les reconduites aux frontières à bord d’avions de la compagnie Air France-KLM. A l’origine de l’émoi, une lettre datée du 14 septembre 2006 du directeur général de la police nationale, Michel Gaudin, au président d’Air France, Jean-Cyril Spinetta, à travers laquelle il semonçait les pilotes ayant refusé l’embarquement d’expulsés à bord de leur avion. Michel Gaudin y louait en revanche « l’action d’un commandant de bord qui, après une intervention énergique en cabine, a permis que le vol se déroule sans incident ».
    Pourtant, « les fonctionnaires de police aux frontières sont absolument tenus par la loi d’obéir au commandant de bord, observe Pierre Willem, chargé de communication de l’UNSA-Police, syndicat majoritaire. Selon le droit aérien, il est seul responsable de la sécurité des passagers ».
    « Bien sûr, des avions spécialement affrétés serait la solution idéale, mais il faudrait non seulement trouver les compagnies qui accepteraient de collaborer, mais aussi que l’on ne soit pas contraint de remplir l’appareil », affirme Franck Fiévez, policier aux frontières (UNSA). « Le ministère de l’Intérieur a envisagé ce type de reconduites groupées. Il a dû y renoncer en raison du coût financier, trop important », explique de son côté Pierre Willem, chargé de communication du même syndicat.
    A l’UNSA, on ne croit pas beaucoup au pouvoir de persuasion des élus syndicaux sur Jean-Cyril Spinetta. En novembre dernier, le patron d’Air France invoquait à l’antenne d’Europe 1 la « légalité incontestable des décisions du ministère de l’Intérieur. »

  2. Pour une fois : ALLEZ LES SYNDICATS!!!!
    Le vol Paris-Bamako (voir le lien), c’est une HONTE pour la France d’aujourd’hui.

  3. Bonjour,
    Oui, bien évidemment, il est inadmissible qu’une compagnie comme la vôtre se charge des expulsions tapageuses ! alors qu’attendez-vous pour suggérer les avions militaires ? La parade du 14 juillet est là chaque année pour nous rappeler qu’ils existent !, le rôle de l’armée étant de préserver la souveraineté nationale, de défendre notre territoire de toutes les menaces et assaillants et de les repousser hors de nos frontières. Notre territoire nécessite d’être épuré…

  4. Décès de la compagne d’un sans-papiers qui s’est immolée par le feu
    La femme qui s’est immolée samedi devant la maison d’arrêt du Mans pour protester contre l’expulsion de son compagnon sans-papiers est décédée dimanche matin au centre hospitalier de Tours, a-t-on appris auprès de l’hôpital.
    Josiane Nardi, 60 ans, a été grièvement blessée après s’être immolée devant la maison d’arrêt du Mans (Sarthe) en présence de journalistes pour protester contre l’expulsion de son compagnon sans-papiers menacé d’expulsion vers l’Arménie.
    La victime, brûlée au troisième degré sur la quasi-totalité du corps, a été emmenée à l’hôpital du Mans puis transférée dans un état « très grave » à l’unité « grands brûlés » de l’hôpital de Tours, selon la préfecture.
    Elle avait donné rendez-vous en début de matinée à des journalistes de la presse locale pour attirer l’attention sur le sort de son compagnon avant de s’asperger le corps d’essence et d’y mettre le feu.
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    lire la suite Le président du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Mouloud Aounit, a fait part dimanche de son « effroi » et appelé « à un urgent sursaut des consciences ». « Ce geste de désespoir absolu, qui malheureusement en appellera d’autres, est un insoutenable révélateur des ravages de cette brutale, cruelle et inefficace politique du chiffre » en matière d’immigration, a estimé M. Aounit dans un communiqué. « Ce drame doit non seulement nous interpeller mais appeler à un urgent sursaut des consciences devant cette politique de criminalisation de l’immigration », a-t-il ajouté, rendant « coupable et comptable l’ensemble du gouvernement des dégâts de cette politique ».
    Julien Dray, porte-parole du Parti socialiste, a jugé dimanche que « l’inhumanité commence à se banaliser », après l’immolation samedi d’une femme, devant la maison d’arrêt du Mans où son compagnon immigré sans papiers était incarcéré. « Avec la politique actuellement menée par le gouvernement à ce sujet, les drames n’empêchent pas que d’autres drames se produisent », a écrit M. Dray dans un communiqué reçu dimanche. « L’inhumanité commence à se banaliser et à s’installer comme quelque chose de régulier. Cela suffit : on ne peut plus continuer comme ça », ajoute le député socialiste.

  5. AFP – 30/11/2010 à 09:45
    Colombes: un homme décède après avoir reçu deux décharges de Taser
    Un Malien de 38 ans en situation irrégulière est décédé dans la nuit de lundi à mardi à Colombes (Hauts-de-Seine) après avoir reçu deux décharges du pistolet à impulsions électriques Taser pendant son interpellation par la police, a indiqué mardi une source policière.

  6. à effroyable : Et pourquoi ne veut-elle donc pas aller en Arménie, cette dame ?
    Pour une fois que le gouvernement défend nos intérêts… Tiens, je note que ce n’était pas un musulman !

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