La situation se tend aux Echos : Bernard Arnault a confirmé hier être entré en négociations exclusives avec le groupe Pearson pour reprendre le quotidien économique français et ce en dépit des inquiétudes de la rédaction. Après une grève ayant entraîné la non-parution du journal mardi dernier, les journalistes ont voté pour une nouvelle grève. Le quotidien ne devrait pas paraître lundi prochain.
La rédaction des Echos s’oppose à un rachat par LVMH (déjà propriétaire à 100 % de La Tribune) et prévient des risques de conflits d’intérêts. La rédaction souligne d’ailleurs qu' »à lui seul, le groupe LVMH a été cité 124 fois dans les colonnes des Echos depuis le 1er janvier« . Le directeur de la rédaction, Jacques Barraux, semble se démarquer de la position de la rédaction. Selon lui, « la marque Les Echos doit prouver qu’elle n’est pas exposée au risque de conflit d’intérêt« . Selon lui, « lejournal, le magazine mensuel « Enjeux » et les publications du groupe fonctionnent sur un modèle d’entreprise moyenne qui a su profiter de l’obstacle de la langue pour protéger sa latinité dans le très britannique empire Pearson« .
Le quotidien publie dans son édition du jour une pétition signée par de nombreuses personnalités défendant leur « profond attachement à l’indépendance » du journal. François Hollande, François Bayrou, Denis Olivennes (patron de la Fnca), Michel-Edourad Leclerc ou encore François Pinault figurent parmi les signataires.
A lire : http://www.lesechos.fr/info/comm/300182428.htm
Le point de vue du directeur de la rédaction : http://www.lesechos.fr/info/comm/300182430.htm