Diamant sur CAC40 ?

CacCe soir, Wall Street rechute et cloture rouge malgré le sursaut (un peu tiré par les cheveux, quand meme!) en partie du à la statistique immobilière « moins pire que prévue » … Ceci ne laisse rien présager de bon pour les marchés européens demain, et en extrapolant un peu, on peut imaginer que le CAC puisse dessiner une figure assez rare en Analyse Technique, le diamant.

Cette dernière est une figure de retournement, composée de deux triangles accollés par leur base; le signal sort par l’arète adjacente à celle d’entrée … Pour l’instant, il est un peu tot pour conclure, mais on tient là un scénario plausible.

(6 commentaires)

  1. Oui, je crois à l’analyse technique pour une action.
    Mais je ne crois pas à l’analyse technique pour un indice.
    Vais-je commencer à y croire?

  2. @ streng verboten : hummm… De l’analyse financière comme manifestation de la Foi.
    Après tout, les « miracles » boursiers exitent bien, non ?

  3. on croit souvent a ce qui nous arrange.
    depuis 1 an j’èpère une baisse de 25% et le marché a fait une hausse de 30%
    tout n’est peut-être pas perdu.

  4. Lisez-vous la chronique Agora ?
    Ils font la même analyse – et sont dans la même perplexité !

  5. Bill Bonner, co-fondateur de La Chronique Agora, à Londres :
    *** UN BOOM D’EFFONDREMENT
    ** Un baiser est toujours un baiser. Un soupir est toujours un soupir…
    * Et une bulle est toujours une bulle.
    * Lorsqu’un baiser est terminé, il est terminé. Lorsqu’une bulle explose… eh bien… il n’y a rien à rajouter ! Tous les baisers prennent fin — même les plus profonds des bouche-à-bouche. Et il en va de même pour toutes les bulles — même les plus humides des méga-bulles de liquidités. Celle-ci ne fera pas exception. Evidemment, ce ne sont pas les certitudes qui rendent la vie intéressante… mais bien les incertitudes — les inconnues connues et les inconnues inconnues, comme le dirait M. Rumsfeld. Nous sommes tous nés d’une femme et nous finirons tous comme finissent les humains nés d’une femme — c’est-à-dire morts. Mais cela ne signifie pas qu’on ne puisse pas s’amuser un peu entre le baptême et les derniers sacrements.
    * Nous avons dit la semaine dernière, rappelez-vous, que cette bulle financière mondiale est à la fois plus matérialiste et plus financière que toute autre au cours de l’histoire.
    * Et, pour l’instant en tout cas, elle est pleine de vie. A tel point, en fait, que les médias ont du mal à suivre le rythme. Le magazine Forbes, par exemple, essaie d’estimer la fortune des gens les plus riches de la planète. En général, cependant, les riches ne communiquent pas leur bilan, pas plus que leur numéro de téléphone ou leur adresse personnelle. Les calculs en question sont donc généralement assez approximatifs.
    * Lorsqu’il s’est agi d’estimer la valeur nette de Stephen Schwartzman, fondateur de Blackstone, les équipes de Forbes se sont égarées dans la fiction : elles ont mis sa fortune à deux milliards de dollars environ. De récentes déclarations concernant l’introduction en bourse de Blackstone montrent qu’il gagne autant en une seule année !
    * La phase de bulle actuelle, c’est comme si vos voisins donnaient une fête endiablée — à laquelle vous ne seriez pas invité. Vous les détestez… vous les enviez… et voulez les rejoindre, tout à la fois. Une toute petite partie de la population s’amuse comme des fous ; le reste commence à s’énerver et à se demander quand le tapage nocturne cessera.
    * Nous aimerions le savoir. Et nous avons arrêté d’essayer de le deviner.
    ** Pendant ce temps, les experts, les commentateurs, les mouches du coche et les analystes déclarent qu’une toute nouvelle phase de la bulle géante est sur le point de commencer ; les choses pourraient devenir encore plus folles. Même bon nombre de nos collègues les plus respectables parlent d’un texte du grand économiste autrichien Ludwig von Mises. Nous avons là, disent-ils, ce qu Mises appelait un « boom d’effondrement ».
    * Avant de continuer, nos lecteurs devraient savoir que « l’école autrichienne » d’économie a élaboré ce qui est probablement la meilleure théorie concernant la manière dont le monde fonctionne. Comme la Chronique Agora, l’école autrichienne se méfie des efforts visant à contrôler le fonctionnement naturel d’une économie en général… et des banques centrales en particulier. Le fait qu’un ex-« autrichien », Alan Greenspan, soit devenu le banquier central le plus célèbre de l’histoire ne fait qu’augmenter notre suspicion. Il a pu maîtriser l’art de la banque centrale, imaginons-nous, parce qu’il comprenait sa véritable nature — une arnaque.
    * Qu’est-ce qu’un « boom d’effondrement » ? Von Mises nous en dit plus (et nous remercions Ty Andros de nous l’avoir rappelé) :
    * « La première étape du processus inflationniste peut durer de nombreuses années. Tant qu’elle dure, les prix de beaucoup de biens et services ne sont pas encore ajustés à l’altération des liens monétaires. On trouve dans le pays des gens ignorant encore le fait qu’ils sont confrontés à une révolution des prix qui se terminera par une augmentation considérable de tous les prix — même si l’ampleur de cette hausse ne sera pas la même pour les divers services et marchandises. Ces gens pensent encore que les prix chuteront un jour. Tant que de telles idées règnent dans l’opinion publique, le gouvernement a encore la possibilité d’abandonner sa politique inflationniste ».
    * « Puis, enfin, les masses se réveillent. Elles se rendent soudain compte que l’inflation est une politique délibérée et qu’elle se poursuivra sans fin. Une crise se produit. Le ‘boom d’effondrement’ apparaît. Tout le monde souhaite par-dessus tout échanger son argent contre des biens ‘réels’, qu’ils en aient besoin ou non, et quelle que soit la quantité d’argent qu’il faille payer pour les obtenir. En très peu de temps — quelques semaines, voire quelques jours –, les choses qui étaient utilisées comme monnaie ne servent plus comme moyen d’échange. Elles deviennent du papier brouillon. Personne ne veut plus rien donner en échange ».
    * « C’est ce qui s’est passé avec la devise Continentale aux Etats-Unis en 1781, avec les mandats territoriaux français en 1796, et avec le mark allemand en 1923. Cela se reproduira chaque fois que les mêmes conditions apparaissent. Si une chose doit être utilisée comme moyen d’échange, l’opinion publique ne doit pas être convaincue que la quantité de cette chose augmentera sans limites. L’inflation est une politique qui ne peut pas durer ».
    * Mises décrit les phases insensées d’un cycle inflationniste classique.
    * Au début, personne ne peut faire la différence entre un véritable dollar — un dollar gagné, épargné, investi ou dépensé — et un dollar venant de sortir de la planche à imprimer. On pense que le nouveau dollar est aussi valable que l’ancien. Puis les prix grimpent… et les gens ne savent pas quoi en penser. Plus tard encore, ils commencent à comprendre… et c’est la débâcle.
    * Voyez-vous, si l’on pouvait vraiment s’enrichir en imprimant plus de devises, les habitants du Zimbabwe seraient aussi riches que Midas, puisque le gouvernement de Mugabe fait tourner les planches à billet jour et nuit.
    * Von Mises est mort en 1973 — bien avant que ce boom prenne de la vitesse, sans parler de s’effondrer. Il n’a peut-être jamais entendu parler des hedge funds… ou des produits financiers dérivés, d’ailleurs. Un système monétaire mondial sans or ? Il ne pouvait probablement pas l’imaginer. Des gens dépensant des millions de dollars pour un Warhol ? Vingt millions pour une maison à Mayfair ? Des actions chinoises à 40 fois les bénéfices ? Il aurait ri avec incrédulité. Il comprenait comment les bulles monétaires nationales enflent, et comment elles explosent… mais il n’aurait probablement jamais imaginé à quel point les choses pouvaient devenir folles lorsque le système monétaire mondial tout entier passe en « mode bulle ».
    * Il aurait reconnu le début de cette bulle… et il en aurait reconnu la fin, mais le milieu, ou le début de la fin — voilà qui l’aurait laissé perplexe. Durant son existence, il a vécu un « boom d’effondrement » en Allemagne dans les années 20… et quelques autres ici et là… mais il n’a jamais vu de « boom d’effondrement » planétaire.
    * Non, cher lecteur, personne, nulle part, n’a jamais vu de boom d’effondrement mondial. Nous sommes les tout premiers. Excitant, non ?

  6. Très intéressant tout celà. En résumé, les marchés pourront continuer à monter tant qu’il y aura des gens pour anticiper la baisse. Cette dernière surviendra lorsque tous ces gens là finiront par retourner leur veste, de peur de trop rater la hausse 🙂
    Pour en revenir à une remarque faite plus haut, pourquoi l’AT ne fonctionnerait pas sur un indice, quand on voit tous les produits liés aux indices : futurs, SICAV, tracker, dérivés… Pour moi, le fonctionnement est le même.

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