Il y a des choses qui prennent l’allure d’institutions. Par exemple le lotissement où a été pris cette photo, à force de l’avoir vu deserté depuis, disons 4 ans, j’ai cru qu’il était mort. Pas du tout. Enfin, il était mort à 80 roros le mêtre carré. Puis, comme il est passé à 40, les maisons se sont mises à pousser un peu partout. Tout le monde est content, sauf les trois pélerins qui ont fait bâtir à 80 roros…Et tout le marché de l’occasion à l’alentour qui vient de s’effondrer par la même manoeuvre. Mais là, n’est pas le plus amusant. C’est la terre qui est prise en photo. C’est de la glaise. Vu de loin, le lotissement en pente à l’air d’onduler. C’est vrai ; il ondule. Lentement, la terre végétale descend à petite allure, retardée par la végétation, et l’irrégularité des précipitations. La couche supérieure glisse tout doucement sur la couche de glaise, qui se dilate ou se rétracte suivant l’état des pluies. Une petit Riou en contrebas y prend sa source.
Profond de deux mêtres, on voit le débit qu’il peut atteindre, sachant qu’existent, plus haut, deux bassins de rétentions secs, chacun faisant la taille d’un terrain de football (environ 20 000M3). Les travaux allaient bon train sur le lotissement et un ouvrier m’a dit qu’ils y étaient tous les jours, la construction ailleurs ralentissant franchement. Les fondations sont correctes et apparemment bien faites, mais simplement insuffisantes pour faire face à la dilatation et à la poussée des sols. D’autant, que dans un premier temps, il n’y a plus de végétation qui retient et absorbe. Les premiéres incidents devraient apparaître d’ici 4 à 5 ans (lézardes).
Belle manoeuvre. Ce lotissement est celui de l’effondrement. Effondrement des cours du terrain, effondrement de l’immobilier d’occasion, mais aussi à terme risque d’effondrement des immeubles, où du moins, désordres graves et irréparables, sans parler de malfaçons imputables aux entreprises de bâtiment.