On a observé en 2006 un léger ralentissement de l’industrie du bâtiment : 4.7 % de progression contre 5 % en 2005. Ce qui donne, par secteur :
– terrassement et travaux publics : + 17 %,
– peintres : + 7.5 %,
– électriciens : + 7 %,
– plâtrerie : + 6.3 %,
– couvreurs : + 5.4 %,
– maçons : + 5.1 %.
Cela confirme certaines tendances et constatations : la construction neuve s’effrite, progresse plus vite les métiers travaillant principalement pour la rénovation, qui avait l’année dernière tendance à supplanter la construction (premier signe de crise), S’en tirent trés bien les travaux publics, sous contrats publics (drôles d’indépendants !), mais le signe de crise est surtout apparu début 2007 : licenciements et fins de contrats, baisse des mises en chantier, et surtout orientations des candidats à la présidentielle sur l’efficacité énergétique…La baisse des mises en chantier atteint 15 % sur le premier trimestre, ce qui n’est pas ralentissement mais récession.
La fédération française du bâtiment elle, parle de 400 000 mises en chantier cette année contre 420 000 l’année dernière, soit une chute de 4.7 %, parlons clairement : la récession se lit dans ces chiffres. 20 000 constructions en moins, c’est 60 000 licenciements… D’ailleurs, pour seulement régresser de 20 000, il faudrait un trés bon sursaut d’ici la fin d’année. Rien, absolument rien n’indique de sursaut. Au contraire. La seule manière d’éviter une récession serait de réorienter les coûteux dispositifs d’aides, dans les économies d’énergies/énergies renouvelables. C’est ce qui serait en préparation, et sans doute beaucoup plus marqué qu’initialement prévu.
Ces chiffres laissent également imaginer la place de ces marchés dans la croissance (quasi atone) francaise..
Si ces ‘moteurs de croissance’ viennent à ralentir, qu’adviendra t-il de nos miérables 2% ?
Est ce que cela pourrait expliquer la volonté, clairement affichée, de nos politiques pour maintenir ce marché (devenu fou) en l’état ?
Elémentaire mon cher Watson…
Quelle croissance ? le monde de la « surréalité » est celui du bidouillage statistique, qui font que le pib des pays occidentaux est de plus en plus comparable à celui de feu l’URSS. « pecheurs, chasseurs, et tous autres menteurs… »