Sommet G8: 8 priorités dont les hedge funds et l’Afrique

G8andmotherafricaLe ministre allemand à la chancellerie Thomas de Maizière a défini vendredi à Berlin un « programme ambitieux » en huit points qui sera à l’ordre du jour du sommet du G8 qui aura lieu en juin à Heiligendamm (nord-est de l’Allemagne).

Les sujets abordés seront vastes traitant du domaine des fonds spéculatifs (hedge funds) jusqu’à la situation de l’Afrique.

Dans une conférence de presse, le ministre allemand a cité comme principaux points devant être abordés la « limitation » des dangers potentiels provenant des transferts financiers internationaux et « une plus grande transparence » pour les fonds spéculatifs (« hedge funds »), ainsi que la lutte contre les tendances protectionnistes dans les investissements mondiaux, qui devraient bénéficier de conditions équivalentes dans les pays industrialisés et émergents.

Un autre thème traitera de la dimension sociale de la mondialisation –avec la promotion de normes sociales minimales retenues par l’Organisation internationale du travail (OIT). Le ministre allemand a souligné à cet égard que « jamais une présidence du G8 » n’avait eu autant de contacts à ce sujet avec les organisations non gouvernementales (ONG).

Un des autres dossiers qui seront abordés par les dirigeants des pays les plus industrialisés du 6 au 8 juin prochain sera la « protection effective » de la propriété intellectuelle, qui est « la base de l’innovation » nécessaire à la croissance mondiale.

Les autres priorités seront la protection du climat en vue de l’après-Kyoto à laquelle le G8 veut associer les pays émergents (Chine, Inde, Afrique du Sud, Brésil, Mexique), et les négociations à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour la libéralisation du commerce mondial, pour lesquelles le G8 voudrait lancer un « signal positif ».

Angela Merkel espère que le sommet du G8 enverra un « message clair » sur l

(2 commentaires)

  1. Afrique: avertissement en vue du G8 Finances à la Chine
    Les ministres des Finances du G8 veulent exhorter samedi l’Afrique à gérer avec plus de transparence ses fonds publics et envisagent de rappeler à l’ordre la Chine, très présente sur le continent noir où elle est accusée d’alimenter une nouvelle spirale d’endettement.
    L’Allemagne, qui préside cette année le forum des huit pays les plus riches de la planète (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada et Russie), a soumis un projet de déclaration en ce sens à ses partenaires réunis depuis vendredi soir à Potsdam, près de Berlin.La rencontre, préparatoire au sommet des chefs d’Etat du G8 début juin dans le nord de l’Allemagne, doit s’achever vers 11H30 GMT par la publication d’un communiqué.
    Le projet de texte, dont l’AFP a obtenu copie, inclut une initiative pour la « bonne gouvernance financière en Afrique ».
    Concrètement, il s’agit d’un appel aux pays du continent à conduire des politiques budgétaires saines et transparentes, notamment en ce qui concerne l’utilisation des ressources tirées des hydrocarbures ou des matières premières, pour ceux jouissant de sous-sols très riches.
    Le G8, qui a exceptionnellement invité vendredi soir à sa réunion plusieurs ministres africains, veut aussi exhorter le continent noir à éviter de replonger dans le piège du sur-endettement après les annulations de dettes consenties ces dernières années.
    A ce sujet, le communiqué final devrait contenir un avertissement à la Chine, qui a accueilli cette semaine à Shanghai une assemblée générale très remarquée de la Banque africaine de développement (BAD), où elle a multiplié les promesses.
    Le G8 lui reproche de prêter sans compter de l’argent à l’Afrique sans se soucier de la manière dont les fonds seront utilisés ou de savoir s’ils pourront réellement être remboursés.
    Pékin « ignore largement dans sa politique de prêts à des pays comme le Soudan ou l’Angola les aspects de bonne gouvernance » à respecter par les pays débiteurs, indique le projet de déclaration.
    Les détracteurs de la Chine, qui irrite les Occidentaux en empiétant sans vergogne sur leurs terres africaines traditionnelles, lui reprochent de reproduire le schéma déséquilibré de l’ère coloniale: exploitation des richesses énergétiques et minières et écoulement des produits bon marché.
    Pour y parvenir, elle est accusée de faire peu de cas des violations des droits de l’homme. En particulier au Soudan, où la Chine refuse de faire pression sur le régime de Khartoum afin qu’il consente à règler pacifiquement le drame du Darfour.
    Dans le même ordre d’idée, le G8 veut encourager le développement d’émissions d’emprunts obligataires en monnaie locale par les pays émergents, afin de les rendre moins vulnérables aux soubresauts des marchés des changes mondiaux.
    Autre priorité des discussions à Potsdam: le débat controversé autour de l’opportunité de renforcer le contrôle des fonds spéculatifs (hedge funds), dont le poids croissant dans le monde suscite des craintes de crise du système financier international.
    La présidence allemande du G8 en a fait son cheval de bataille. Mais face au refus des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, qui abritent la plupart de ces investisseurs financiers, mais aussi du Japon, d’envisager autre chose qu’une auto-régulation du secteur, Berlin ne se fait plus guère d’illusion.
    « Un accord (sur un code de bonne conduite, ndlr) n’est pas possible dans les semaines à venir ou dans les 24 heures, mais dans les prochains mois », a espéré l’hôte de la réunion, le ministre allemand des Finances Peer Steinbrück.
    http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/info_express/economie/depeches_economie/(contenu)/79069

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