Une enquête préliminaire de police a été ouverte fin avril par le parquet de Paris sur les indemnités perçues par le co-président d’EADS Noël Forgeard à son départ d’EADS, selon des informations communiquées par des sources judiciaires.
La procédure vise à « déterminer les conditions dans lesquelles Noël Forgeard a touché son indemnité de départ et son indemnité de non-concurrence », pour un total de 8,5 millions d’euros.
I
L’économie et l’état sont incompatibles.
Le groupe Bolloré publie ce matin ses comptes de l’exercice 2006. Avec un chiffre d’affaires de 5,98 Milliards d’Euros, l’activité a crû de 9,8% par rapport à 2005. Le résultat opérationnel, en revanche, recule de 121 à 102 Millions d’Euros (-15,7%). Cela s’explique par les investissements lourds consentis dabs les batteries et voitures électriques ainsi que dans les médias. Le bénéfice financier 2006 de 557 ME intègre principalement une plus-value de cession de 541 ME sur les titres Vallourec. Le bénéfice net consolidé, à 640 ME, est en hausse de 64,1%. Le bénéfice net part du groupe ressort à 583 ME, plus que doublé en un an.
Côté bilan, les fonds propres ressortent à 3,89 MdsE contre 3,01 MdsE un an avant. L’endettement recule de 1,73 à 1,24 MdE. Le ratio dette nette sur fonds propres s’améliore de 0,57 à 0,32.
Un dividende de 0,72 euro par action sera proposé lors de la prochaine assemblé.
http://www.boursier.com/vals/FR/bollore-benefice-net-2006-dope-par-les-plus-values-vallourec-news-227226.htm
La nébuleuse Bolloré en Belgique PLUS DE 700 PERSONNES EMPLOYéES ET D’IMPORTANTS INTéRêTS FINANCIERS
Chez nous aussi, le milliardaire breton Vincent Bolloré, proche du nouveau président Sarkozy, possède des intérêts très diversifiés, depuis le holding Socfin jusqu’aux activités dans la publicité.
Les holdings La logistique et le transport L’industrie La communication
Avec près de 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires et plus de 30.000 personnes employées dans le monde, le groupe Bolloré fait partie des 500 plus grandes entreprises mondiales. Sa structure, qui manie les holdings en cascade, lui a permis de bâtir un empire avec une mise de départ relativement limitée. De l’entreprise familiale, et grâce à une valse d’acquisitions, de prises de contrôle et de cessions, Vincent Bolloré a construit un pôle industriel lié aux films plastiques et aux papiers, avant de se développer dans le tabac et le transport, puis de s’emparer du groupe Rivaud et d’investir dans les plantations, où il détient désormais plus de 140.000 hectares, principalement en Indonésie et en Afrique. Ses nouvelles ambitions ? La communication et les médias. Principal actionnaire de Havas et Aegis, il a lancé les quotidiens gratuits Direct Soir et Matin Plus et une chaîne de télévision numérique terrestre.
Atypique et en pleine mutation, son groupe a des allures de toile où même une araignée peinerait à retrouver son fil. Et ni Vincent Bolloré ni les sociétés de son groupe ne s’avèrent très diserts sur les détails de leurs activités. Nous avons malgré tout réussi à dresser la liste de ses principaux intérêts en Belgique. Pièce maîtresse : le holding Socfin, lié de près ou de loin à nombre d’activités du groupe : plantations, transport, industrie, communication.
La simplification, amorcée avec la fusion de Bolloré et Bolloré Investissement, pourrait bientôt toucher la Belgique. Certains spéculent notamment sur une liquidation de Nord-Sumatra. Et dans les filiales liées à la communication, si l’on se refuse à faire tout commentaire sur les relations avec le groupe Bolloré, la question d’un rapprochement entre Havas et Aegis agite les esprits.
Socfin (Société financière des caoutchoucs) (100 %)
Ce holding, logé au numéro 2 de la place du Champs de Mars à Bruxelles, a été radié de la cote le 11 septembre dernier, après la reprise par Bolloré des 3 % du capital détenus par le public – une offre qui valorisait Socfin à 333 millions d’euros. Son principal actif ? Une participation de 18,1 % dans Plantations des Terres Rouges, holding basé à Luxembourg, actif dans la production d’huile de palme, qui détient aussi des participations dans d’autres sociétés du groupe, et dont la capitalisation boursière se monte à 1,380 milliard d’euros.
Autres participations importantes de Socfin : 22,2 % dans Nord Sumatra Investissements ( voir ci-dessous ) ; 28,8 % dans Forestière Equatoriale, qui pèse 56 millions d’euros et détient des intérêts dans la liaison ferroviaire reliant la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, ainsi que dans le cacao et le café en Côte d’Ivoire ; et 18,7 % dans Safa, valorisée à 16 millions d’euros, active dans les palmeraies et les hévéas au Cameroun.
Nord Sumatra Investissements (72,4 %)
Capitalisation boursière de cette société basée à Bruxelles : 200 millions d’euros. Depuis la vente de sa participation dans Vallourec, elle gère surtout ses liquidités. Au 31 décembre dernier, ses placements de trésorerie et son disponible atteignaient en effet 159,4 millions d’euros – notamment logés dans 18.470.000 actions Aegis et 200.000 actions Bolloré.
SDV Belgium (99,18 %)
Spécialisée dans la logistique et transport tant à l’import qu’à l’export, cette filiale du groupe SDV, actif dans 88 pays, est installée à Anvers. Elle dispose aussi d’implantations à Brussels Airport et à Ostende. Elle emploie 125 personnes, et a réalisé en 2006 un peu plus de 92 millions d’euros de chiffre d’affaires. Comme le groupe Bolloré, elle a les yeux tournés vers l’Afrique : elle a récemment acheminé vers le Congo, via le port de Durban en Afrique du Sud, une vingtaine d’engins pour l’exploitation des mines de cuivre, transportés ensuite à travers le continent par camions surbaissés. Autre spécialité, parmi d’autres : le transport de fleurs (300 tonnes chaque semaine en provenance du Kenya, et 150 tonnes d’autres régions d’Afrique).
Saga Air Belgium (98,98 %)
Nettement plus petite, cette filiale est spécialisée en fret aérien, surtout à destination de l’Afrique et de la France. Elle emploie six personnes, et réalise un peu plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires.
Automatic Systems (86,96 %)
Le groupe Bolloré a repris en 2002 la société Automatic Systems, installée à Wavre. Spécialisée en portillons automatiques dans les métros ou les bureaux et en barrières de parking, elle emploie 300 personnes dans le monde. Son chiffre d’affaires consolidé avoisine les 50 millions d’euros. La majeure partie de la production est toujours effectuée en Belgique. Parmi les récents contrats, l’équipement d’autoroutes en Malaisie.
Euro RSCG
C’est une des trois divisions du groupe Havas, dont Vincent Bolloré est président et principal actionnaire à 30,54 % (il vient récemment d’acquérir les 3,94 % détenus par Sebastian Holdings). En Belgique, Euro RSCG réalise environ 15 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 145 personnes dans la publicité (Euro RSCG Brussels), le marketing relationnel (Euro RSCG 4D), le marketing commercial (The Retail Company) et le marketing santé (Euro RSCG Life)
MPG
Autre filiale d’Havas active en Belgique, cette agence de media planning et d’achat d’espace emploie 25 personnes. En 2006, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 37 millions d’euros, ce qui représente 3 % du marché belge.
Aegis Media Belgium
C’est la filiale belge du groupe britannique Aegis. Un groupe dont Vincent Bolloré détient 29,16 % du capital, mais où il reste pour l’instant simple actionnaire – il bataille toutefois pour être représenté au conseil d’administration, et certains lui prêtent l’intention de rapprocher ensuite Havas et Aegis. Elle comprend les sociétés Carat et Vizeum (conseil média et achat d’espace) et Posterscope (affichage outdoor ). Elle emploie un peu plus de 100 personnes, et a réalisé en 2006 un chiffre d’affaires de 236 millions d’euros en Belgique, où elle détient 18 % de parts de marché.