Affaire Giacometti: la Cour de Cassation condamne Roland Dumas

Roland20dumas20webSi certains enterrent leur vie de candidat sur des yachts, la justice, elle, ne chôme pas. Elle vient en effet de condamner définitivement Roland Dumas et l’ex-premier commissaire-priseur de France Jacques Tajan dans le cadre de la succession du sculpteur suisse Alberto Giacometti. Les deux hommes écopent de peines de prison avec sursis.

Décidément la probité des plus grands hommes d’Etat (grandeur en ce qui concerne la fonction) est fortement mise à mal en ce moment. Pour rappel, Roland Dumas a «tout de même » été successivement ministre socialiste des Affaires étrangères sous la présidence de François Mitterrand, et président du Conseil constitutionnel. Il s’est d’ailleurs récemment rendu en Iran.

La Cour de cassation a intégralement confirmé l’arrêt rendu par la cour d’appel de Paris condamnant M. Dumas, à douze mois d’emprisonnement avec sursis et 150’000 euros d’amende pour complicité d’abus de confiance. Le terme risque de revenir souvent dans les temps prochains.

La Cour de cassation a également confirmé la condamnation de M. Tajan à quinze mois d’emprisonnement avec sursis et 200’000 euros d’amende.

L’ancien président du Conseil constitutionnel était soupçonné, aux côtés du commissaire-priseur Jacques Tajan, de détournements de fonds à l’issue de la vente de plusieurs sculptures et peintures de l’artiste suisse en juillet 1994. Ami de la veuve du sculpteur, Annette Giacometti, Roland Dumas avait été désigné exécuteur testamentaire du couple au décès de cette dernière, en 1993. Afin de payer des frais de succession, il avait demandé en juillet 1994 à Jacques Tajan de vendre quatorze sculptures et quatre peintures aux enchères, qui avaient rapporté 6,51 millions d’euros. Selon la Cour, M. Tajan, en accord avec M. Dumas, avait conservé sur ses comptes bancaires près de 1,3 million d’euros pendant cinq ans.

« Il ressort que, d’une part, Jacques Tajan a utilisé pendant plusieurs années les sommes revenant à la succession Giacometti afin d’alimenter le fonds de roulement de sa propre étude, qui a ainsi présenté une trésorerie positive, réalisé des économies de frais financiers et amélioré ses résultats », relève tout d’abord l’arrêt de la chambre criminelle de la haute juridiction. « D’autre part, cette situation a été rendue possible grâce à un accord passé préalablement avec Roland Dumas, lequel a, en contrepartie, bénéficié d’honoraires ne correspondant pas aux prestations réalisées », a-t-elle ajouté.

La Cour de cassation a par ailleurs confirmé le montant des dommages-intérêts que doivent verser solidairement les deux hommes à la fondation Alberto et Annette Giacometti, partie civile, à savoir la somme de 850’000 euros.

Source : ats, AFP

Un commentaire

  1. Le debut de cet article ne peut que faire rire un novice comme je suis
    ne chaume pas….
    l orthographe deja me surprend
    de plus
    les faites remontent tout de meme a 1994
    plus de 10 ans et la procedure date de 1999……….

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