L’Iran menace de quitter le TNP face aux pressions

NatanzL’Iran n’aurait-il pas obtenu tout ce qu’il souhaitait lors de ses transactions avec le Royaume-Uni pour la libération des quinze marins britanniques ? Voudrait-il encore plus augmenter la pression qui pèse sur les pays occidentaux, que celle-ci ait des fins diplomatiques ou économiques ?

En tout état de cause, Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale adéclaré lundi à la presse que l »Iran n’aura pas d’autre choix que d’abandonner le traité de non-prolifération nucléaire (TNP) s’il est soumis à de « nouvelles pressions » sur son programme nucléaire.

Il faut dire tout de même que l' »épisode » de la capture des 15 sujets de sa majesté semble avoir donné plus de crédibilité aux annonces faites par Téhéran.

« Si (les grandes puissances, ndlr) exercent de nouvelles pressions, nous n’aurons pas d’autre choix que de reconsidérer notre appartenance au TNP, comme en a légiféré le parlement », a dit M. Larijani, depuis l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz.

L’Iran est passé à l’enrichissement industriel d’uranium, a par ailleurs annoncé lundi le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Gholam-Reza Aghazadeh, depuis le même site. M. Aghazadeh a aussi annoncé « le début de la production en masse de centrifugeuses » pour l’enrichissement d’uranium. « Nous sommes réunis ici aujourd’hui pour célébrer l’entrée du projet d’enrichissement d’uranium à un niveau industriel », a dit M. Aghazadeh, devant une assistance réunie pour la Journée iranienne de l’énergie nucléaire. Ce premier anniversaire de la journée du nucléaire iranien marque la date où l’Iran avait réussi à enrichir de l’uranium à un niveau de 3,5%, suffisant pour produire du combustible nucléaire.

A cette occasion, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a répété que son pays ne permettrait pas aux grandes puissances de freiner son programme nucléaire.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a infligé des sanctions à l’Iran à cause de son refus de suspendre son enrichissement d’uranium et a menacé de les aggraver si Téhéran persiste dans son refus.

L’annonce de Téhéran représente un « défi de l’Iran envers l’appel de la communauté internationale, qui lui demande de cesser ses activités liées à l’enrichissement », a déclaré pour sa part le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack. « Elle montre que les mesures que nous prenons avec d’autres membres du Conseil de Sécurité sont les bonnes, qu’elles sont légitimes compte tenu du comportement de l’Iran », a ajouté le porte-parole devant la presse.

Le gouvernement britannique a répété lundi que l’Iran devait « se conformer aux résolutions » du Conseil de sécurité de l’ONU concernant son programme nucléaire, après l’annonce faite par Téhéran. Les déclarations de Téhéran sont « une nouvelle violation des résolutions de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et des Nations unies », a un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Londres.

« L’Iran sait ce qu’il doit faire, c’est-à-dire se conformer aux résolutions de l’ONU, qui disent clairement qu’il doit suspendre son programme d’enrichissement nucléaire et ses activités de retraitement avant que les discussions sur un programme nucléaire civil puissent commencer », a-t-il ajouté.

« Cela a toujours été notre position comme reflété dans les diverses résolutions de l’ONU », a-t-il poursuivi. « Nous avons toujours dit que nous sommes heureux de travailler pour développer un programme nucléaire civil moderne, mais ils doivent satisfaire la communauté internationale ».

Source : AFP

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(11 commentaires)

  1. Merci à la bulle immobilière pour son hyper réactivité 🙂 🙂
    Effectivement l’Iran n’a pas dit son dernier mot
    et ce qui m’inquiete aussi c’est la lutte entre Ahmadinejad et Ali Khameini tandis que opposants (et USA ?) cherchent à le déstabiliser , il pourrait faire des « exces de zéle » comme certains le sous entendent en ce qui concerne la capture des 15 marins.
    ce qui est inquiètant.
    Ce pourrait AUSSI la politique interne iranienne qui guide les actes des principaux protagonistes iraniens

  2. Ahmadinejad joue ainsi son va tout alorsq ue le peuple lui reproche la montée de l’inflation et le lobbie pétrolier iranien et les USA la rupture d’accords sur le champ gazier de Pars South notamment

  3. Le TNP est une escroquerie.
    Il a été établi pour empêcher les pays en voie de développement d

  4. bcp de vérités dans ce que vous dites mais également bcp de racisme , que je dois « modérer »

  5. cqfd… on en reparle demain
    L’entreprise américaine Halliburton met fin à ses activités en Iran
    AFP 09.04.07 | 23h49
    L’entreprise américaine de services à l’industrie pétrolière Halliburton a indiqué lundi qu’elle avait mis un terme à toutes ses activités en Iran. Halliburton avait annoncé en janvier 2005 son intention de ne plus travailler en Iran mais qu’elle continuerait d’honorer les contrats déjà signés. Elle n’employait dans ce pays que de la main d’ouvre non-américaine en vertu de l’embargo dans les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et l’Iran décrété par Washington. Halliburton, qui était dirigée entre 1995 et 2000 par Dick Cheney avant qu’il ne devienne vice-président des Etats-Unis, a souligné lundi que ses activités en Iran avant leur interruption « étaient de toute évidence autorisées par les loi et règlements applicables ». » Ceux-ci stipulent notamment que les entreprises américaines ne peuvent investir plus de 40 millions de dollars dans le secteur énergétique iranien sous peine de sanctions. Halliburton a indiqué que la valeur de ses contrats en Iran n’a jamais dépassé de 30 à 40 millions de dollars, les qualifiant elle-même de « minuscules ». Halliburton avait fait part début mars son intention de transférer son siège à Dubaï, aux Emirats arabes unis, afin de mieux assurer l’expansion de ses opération au Moyen-Orient et en Asie. Celui-ci se trouve actuellement à Houston (Texas, sud

  6. Cet éditorial me semble plus explicatif :
    http://www.lefigaro.fr/debats/20070410.FIG000000018_entetement_iranien.html
    « … De plus en plus isolé, le régime iranien s’accroche à l’idée selon laquelle son bras de fer avec la communauté internationale peut mobiliser une opinion déçue par le manque de résultats tangibles de la révolution islamique.
    Le sursaut patriotique suscité, il y a un demi-siècle, par la nationalisation de l’industrie pétrolière, lui sert de modèle. Mais si l’indépendance nationale est son objectif, il serait plus urgent d’obtenir une levée des sanctions pour que ce pays aux énormes réserves en hydrocarbures cesse d’importer son essence, pour qu’il suive la Chine et l’Inde sur la voie d’un rattrapage économique spectaculaire.
    Ce n’est pas la voie choisie par le président Ahmadinejad. Mais son entêtement risque de contrarier un nombre croissant de ses concitoyens. »

  7. Téhéran lance des appels d’offres pour deux centrales nucléaires de 1000 à 1600 Megawatts chacune.
    L’Iran lance deux appels d’offres pour la construction de deux centrales nucléaires, a déclaré dimanche à la presse un responsable de l’agence atomique iranienne, Ahmad Fayaz-Bakhsh.
    DEUX NOUVELLES CENTRALES

  8. Mille mercis el gringo pour l’info , car on va voir qui va répondre !
    j’avoue que j’ai un peu farnienté cet après midi 🙂 … alors qu’il ya enormement de choses à dire avec Gazprom et Russie / Allemagne et Grèce
    Tiens, j’y pense ,qd je n’ai aps le temps de faire un article complet pour chaque sujet, je devrais faire un article « points à suivre ».

  9. Areva dit non…
    PARIS, 16 avril (Reuters) – Areva , le géant français du nucléaire, a exclu lundi de participer à tout appel d’offres qui serait lancé par l’Iran pour la construction de nouvelles centrales nucléaires.
    « Areva s’adresse à des clients et des Etats qui respectent pleinement les règlements internationaux sur l’énergie nucléaire. C’est un principe général que nous appliquons a tous nos clients. Cela exclut de fait une coopération avec l’Iran », a déclaré un porte-parole d’Areva.
    L’Iran a annoncé dimanche qu’il chercherait des fournisseurs pour la construction de deux nouvelles centrales nucléaires, partiellement alimentées par du combustible iranien.
    Ahmad Fayazbakhsh, un responsable de l’agence iranienne de l’énergie nucléaire, a affirmé que ces usines auraient une capacité de 1.000 à 1.600 MW et seraient construites à Bushehr, ville portuaire du sud-ouest dans laquelle les Russes construisent déjà la première centrale nucléaire du pays.

  10. Oui, gonflé tout de même AREVA de dire «  »Areva s’adresse à des clients et des Etats qui respectent pleinement les règlements internationaux sur l’énergie nucléaire. C’est un principe général que nous appliquons a tous nos clients. Cela exclut de fait une coopération avec l’Iran », a déclaré un porte-parole d’Areva. » … alors qu’Eurodif/Sofidif existent bel et bien.
    Trop énorme pour moi, je n’ai pas souhaité du coup en faire un article 😉
    trop de delta entre discours officiel et réalité.

  11. De toute façon l’EPR coute plus de 3 milliards d’euros pour une centrale plus l’uranium qui ne cesse de monter.
    De plus 9 à 11 ans de construction, cela fait un peu long et cela ressemble un peu à un piège.

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