S’il était besoin de prouver encore une fois que le pétrole est le nerf de la guerre .. Selon une nouvelle analyse, les réserves irakiennes de pétrole pourraient être presque deux fois plus importantes que les experts ne le pensaient avec un total de plus de 200 milliards de barils. Cerise sur le gâteau, ces ressources « supplémentaires » pour le moins inespérées se trouveraient dans une région peuplée de sunnites, lesquels s’estiment quelque peu lésés sur le partage de la manne pétrolière de l’Irak.
Quelque peu surprenante cette nouvelle, qui vous en conviendrez, tombe tout de même sacrément à pic. Et ce, d’autant plus, qu’à l’heure actuelle, l’Irak semble préparer à sa manière le retrait des troupes US, s’accordant même récemment avec le Japon pour remettre en état son secteur pétrolier.
Alors que les réserves actuelles de l’Irak sont évaluées à 116 milliards de barils – soit les troisièmes plus importantes du monde – le cabinet IHS estime dans un rapport publié mercredi que 100 milliards de barils supplémentaires pourraient se trouver dans le sous-sol de l’ouest du pays. L’Institut géologique américain, moins optimiste, table quant à lui sur 45 milliards de barils supplémentaires.
Le secteur pétrolier et gazier est peu développé dans l’ouest de l’Irak tandis que la région abrite une insurrection sunnite. La découverte de gisements dans la région pourrait favoriser une réconciliation politique alors que les sunnites s’estiment marginalisés dans les efforts de reconstruction du pays … et le partage de la manne pétrolière.
Selon le rapport d’IHS, la production irakienne, actuellement de deux millions de barils par jour, pourrait passer à quatre millions de barils par jour si le conflit dans la région régresse et que de nouveaux investissements sont réalisés dans les infrastructures pétrolières.
En 1979, meilleure année pour la production pétrolière irakienne, celle-ci s’était établie en moyenne à trois millions de barils par jour. Les autorités irakiennes avaient fixé l’objectif de pomper 3,5 millions de barils par jour d’ici mi-2006, mais le pari n’a pas été tenu.
L’IHS devrait publier une analyse détaillée des réserves pétrolières irakiennes le mois prochain. « Le marché n’a pas eu accès à ce niveau de données et d’analyse sur les réserves et la production pétrolières de l’Irak depuis de nombreuses années », affirme dans un communiqué Ron Mobed, président de la division énergie de ce cabinet.
Le projet de loi sur le pétrole, qui doit être examiné par le Parlement irakien, prévoit le maintien du contrôle des richesses pétrolières par l’Etat et bénéficiera à toutes les régions du pays, ont affirmé par ailleurs mercredi à Dubaï des ministres irakiens. « En aucun cas, l’Irak ne renoncera à son autorité, à sa responsabilité et au contrôle de ses ressources naturelles », a déclaré le ministre irakien du Pétrole, Hussein Shahristani, lors d’une conférence.
Selon lui, les compagnies étrangères décideraient d’investir dans l’industrie pétrolière irakienne pour réaliser des « marges de profit » et non pour exercer un « contrôle de la richesse irakienne ».
Des experts et des hommes politiques irakiens avaient exprimé la crainte que les contrats de partage de production prévus par la loi placent les richesses pétrolières sous le contrôle des firmes étrangères. D’autres ont formulé des réserves sur les pouvoirs accordés aux autorités irakiennes pour négocier les contrats.
Le projet de loi, approuvé le 26 février par le Conseil des ministres irakien et qui doit être débattu au Parlement en mai, autorise les compagnies étrangères à exploiter le pétrole. Il prévoit que l’industrie de ce secteur soit gérée par un Conseil fédéral du pétrole et une entreprise pétrolière nationale indépendante. La loi prévoit ainsi la réactivation de la Compagnie nationale de Pétrole, une entreprise publique qui sera chargée du contrôle de la production et de l’exportation du brut .Les revenus seront versés sur un compte fédéral puis redistribués aux 18 provinces au prorata de leur population. « La loi permettra de signer des contrats avec des entreprises étrangères, à condition qu’elles soient suffisamment renommées et qu’elles acceptent d’être mises en compétition », avait précisé M. Jihad. Elles devront, avait-il ajouté, disposer de la technologie nécessaire pour développer les champs de pétrole et assurer les profits les plus importants pour l’Irak.
Selon M. Shahristani, le projet de loi est actuellement révisé par une commission du ministère de la Justice, qui a promis d’achever son travail la semaine prochaine.
Le ministre kurde de l’Energie, Ashti Hawrami, a protesté contre la centralisation des droits pétroliers qui, selon lui, n’encouragera pas les investisseurs étrangers. Le gouvernement régional du Kurdistan veut « gérer directement » sa part des revenus pétroliers et ne veut pas que le gouvernement fédéral lui dicte comment dépenser ces revenus, a également déclaré M. Hawrami. Les annexes de la loi stipulent la mise sous contrôle de jusqu’à 82% des champs pétrolifères par la Compagnie nationale irakienne de pétrole, qu’il a qualifiée d' »institution centralisée inefficace ».
Dans ce contexte, le Japon a accordé en début du mois un prêt de 102,8 milliards de yens (environ 640 millions d’euros) à l’Irak pour relancer son industrie pétrolière, à l’occasion d’une visite au Japon du Premier ministre Nouri al-Maliki. Ce prêt permettra d’investir dans les infrastructures pétrolières et électriques malmenées par les violences et une dizaine d’années d’embargo. Les fonds financeront notamment la construction d’un oléoduc à Bassorah (sud). L’argent sera également investi dans des usines de fertilisants et des raffineries de pétrole.
Pour rappel, l’Irak possède les troisièmes réserves mondiales prouvées de pétrole, mais demeure obligé à en importer, sa production n’ayant pas retrouvé son niveau d’avant l’invasion américaine en 2003. Des ‘infrastructures défaillantes et des attaques d’insurgés l’empêchent en effet d’atteindre de produire à son optimum. De plus, l’Arabie saoudite pourrait voir d’un mauvais oeil ce « concurrent » revenir en force sur le marché pétrolier, ceci pouvant la conduire à diminuer ses propres quotas de production.
Le remboursement de l’emprunt financé par la Banque japonaise pour la coopération internationale s’échelonnera sur 40 ans, à un taux de 0,75% par an. Ce prêt entre dans le cadre des six milliards de dollars d’aide annoncés par Tokyo en 2003, sous forme d’annulation de dettes et de nouveaux crédits et dons. Le Japon, un des principaux bailleurs de fonds de l’Irak, a cependant maintenu une grande partie de cette aide en suspens en raison de l’instabilité dans le pays.
De son côté, Tokyo a fait part de sa volonté de devenir un « partenaire stratégique de l’Irak ». « L’Irak est important pour nous garantir un approvisionnement stable en pétrole brut. Dans ce domaine, nous voudrions constituer un partenariat à long terme avec l’Irak », a déclaré un responsable du ministère nippon des Affaires étrangères.
Le Japon a mis fin à son déploiement terrestre en Irak en juillet 2006, mais il vient de prolonger de deux ans sa mission aérienne de transport militaire qui consiste à prêter une assistance logistique aux forces multinationales sur place.
Sources : Associated Press, AFP
A lire également :
. Irak:les ministres approuvent le projet de loi sur le pétrole
. Irak : vers le début de la fin ?
. Iran et USA : désaccord sur leurs rôles respectifs en Irak
. Intervention de l’Arabie saoudite en Irak si retrait US ?
merci elisabeth pour toutes ces informations
merci à vous,
je suis là pour cela 🙂
On remarque pourtant un début d’activités économiques entre l’Irak et le Koweït dans d’autres domaines. Ainsi : fournitures de pétrole koweïtien contre du gaz naturel irakien.
diplomatie.be
Importations de pétrole en Irak :
Wed 6 Sep 2006
Oil-rich Iraq forced to import fuel to beat shortages
SINAN SALAHEDDIN IN BAGHDAD
IRAQ, a country with some of the largest oil deposits in the world, will have to import petrol to solve a fuel shortage.
The Iraqi oil minister announced yesterday the government will spend £420 million to import oil products over the rest of the year.
Iraq is suffering from an acute shortage of petrol, paraffin and cooking gas.
In the capital, cars often queue at filling stations overnight to get what little fuel is available.
The shortage means that people suffer hours-long power cuts during the day, spoiling food in refrigerators and making it difficult to sleep without air conditioning in the summer.
The £420 million « will help resolve the fuel shortage and will improve our strategic assets of oil products », Hussein al-Shahristani, the oil minister said.
Assem Jihad, a spokesman for the oil ministry, said that the country is importing oil products from Iran, Turkey, Syria and Kuwait.
Iraq’s three main oil refineries – Doura, Beiji and Shuaiba – are working at half capacity, processing a total of only 350,000 barrels a day, compared to about 700,000 barrels a day before the US-led invasion in March 2003, Mr Jihad said.
The country’s oil industry, already suffering during Saddam Hussein’s regime from a lack of capital, has fallen even further behind since then.
Parts of the oil infrastructure, such as pipelines, have often been shot at or blown up by insurgents.
What little fuel is available for ordinary Iraqis is often very expensive. In August, a litre of petrol was selling on the black market in Baghdad for 68p, while the official price was 9p.
The price of a cylinder of cooking gas on the black market was £9.50 while its official price was only a few pence.
Wed 6 Sep 2006
Oil-rich Iraq forced to import fuel to beat shortages
SINAN SALAHEDDIN IN BAGHDAD
IRAQ, a country with some of the largest oil deposits in the world, will have to import petrol to solve a fuel shortage.
The Iraqi oil minister announced yesterday the government will spend £420 million to import oil products over the rest of the year.
Iraq is suffering from an acute shortage of petrol, paraffin and cooking gas.
In the capital, cars often queue at filling stations overnight to get what little fuel is available.
The shortage means that people suffer hours-long power cuts during the day, spoiling food in refrigerators and making it difficult to sleep without air conditioning in the summer.
The £420 million « will help resolve the fuel shortage and will improve our strategic assets of oil products », Hussein al-Shahristani, the oil minister said.
Assem Jihad, a spokesman for the oil ministry, said that the country is importing oil products from Iran, Turkey, Syria and Kuwait.
Iraq’s three main oil refineries – Doura, Beiji and Shuaiba – are working at half capacity, processing a total of only 350,000 barrels a day, compared to about 700,000 barrels a day before the US-led invasion in March 2003, Mr Jihad said.
The country’s oil industry, already suffering during Saddam Hussein’s regime from a lack of capital, has fallen even further behind since then.
Parts of the oil infrastructure, such as pipelines, have often been shot at or blown up by insurgents.
What little fuel is available for ordinary Iraqis is often very expensive. In August, a litre of petrol was selling on the black market in Baghdad for 68p, while the official price was 9p.
The price of a cylinder of cooking gas on the black market was £9.50 while its official price was only a few pence.
C’est de l’intox ! Les réserves total restante en Irak ne depasserons pas les 70 milliards de baril au maximun.
« le cabinet IHS estime dans un rapport publié mercredi que 100 milliards de barils supplémentaires pourraient se trouver dans le sous-sol de l’ouest du pays. »
Le désert occidental, peu exploré, est souvent décrit comment ayant un potentiel de l’ordre de 100 Gbbls. En réalité, il se trouve en dehors de la « mégacuisine pétrolière » arabo-persique. Quelques puits y furent forés dans les années 1970, et seulement un petit gisement de pétrole fut trouvé.
Les prospection dans les aires géologiquement similaires des pays voisins n’ont donné que de petites réserves de gaz en Jordanie. Il n’y a donc aucune raison particulière de croire en l’existence d’une province pétrolière majeure dans ce secteur.
Ce pays est explorer depuis prés d’1 siecle tous les plus gros gisement on était découvert en premier,les deux sites super-géants sont Kirkouk dans le nord du pays, qui produit depuis 1927, et Rumailha, tout près de la frontière du Koweit. Quand on explore un pays on commence toujours par découvrire les plus gros gisement aprés ils reste les miette.
Le pire c’est que je répète ce que j’ai dis il y a plus de 3 mois dans ce blog.
http://www.leblogfinance.com/2007/01/irakptrole_une_.html