Immobilier : les riches sont déjà propriétaires

87_2Les riches ont déjà acheté, et les autres n’arrivent plus à accéder à la propriété, ou alors avec des montages financiers absurdes et dangereux. Le dernier communiqué de l’ANIL va vous faire chaud au coeur.

« Le coût d’une accession à la propriété représente aujourd’hui, pour un accédant moyen, 5 à 6 années de revenus contre 3 à 3,5 en 1996, selon une récente étude de l’Agence nationale pour l’information sur le logement (Anil).

« A ressources équivalentes, le niveau de prix attaché au contexte immobilier local peut à lui seul rendre plus difficile l’accession », estime l’Anil. » L’ANIL s’est penché sur les projets d’acquisition des ménages modestes et seuls 46 %, moins de la moitié, ont réussi à acheter, les autres ont différé leur achat (en attendant de mettre des sous de coté et/ou de voir les prix baisser) ou y ont renoncé. Source : Yahoo, De plus en plus difficile de devenir propriétaire ; image

Ce qui me choque dans cette étude, c’est le fait que l’on considère comme ménage modeste une famille dont le revenu est compris entre 1 et 3 smics. Gagner 1 smic ou deux, ce n’est pas lourd, mais en gagner 3 change tout (3 x 6,550 = 19,650 Ff). Les prix de l’immobilier font considérer une famille qui a un revenu honnête comme des pauvres ? Cela ne vous choque pas ?

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(8 commentaires)

  1. 1- 1996: je pense que c’est une tres mauvaise idee de comparer le pouvoir d’achat courant avec celui de 1996, un des points bas de l’immobillier. J’aurais voulu savoir la moyenne plutot qu’un valeur instantanée, qui de plus est, est mal choisis.
    2- 5 a 6 année , ca semble plutot raisonnable, non?

  2. L’ANIL considère que cet échantillon se place à la 7ème décile des revenus soit la 3ème en partant du bas. Ceci explique probablement les chiffres de revenus et des projets immobiliers (détaillés en page 13 et plus – des chiffres qui n’ont rien de planants)
    La documentation est assez bien faite. On y trouve des informations tirées de l’Observatoire du Financement du Logement (OFL). En particulier on peut y lire le nombre d’accédants et la part de primo-accédants en 1996 et de 2001 à 2005 (graphique 1). Et là (mauvaise) surprise : le taux de primo-accédants n’a pas fléchi et est resté stable sur la période 2001 – 2005.
    La rétrospective sur le pouvoir d’achat immobilier est assez intéressante aussi.
    Mais globalement ce document n’est pas la confirmation d’une baisse des prix prochaine. Par contre, il présente bien les difficultés actuelles.
    slash33

  3. Oui, les riches sont déjà proprio et je ne vois pas dans le programme des candidats encore en lice la moindre référence aux mesures qu’ils comptent adopter pour favoriser l’accès à un logement décent.

  4. Pour la remaruqe de Durum :
    « 5 a 6 année , ca semble plutot raisonnable, non? »
    Ma réponse est NON. Parce qu’à une époque encore assez proche de nous, c’était 2.5 à 3 ans.
    Considéres-tu que c’est raisonnable de doubler, en quelques années, le prix de tout ce que tu achètes, sans aucune raison ? si oui, alors tu es une ‘bonne poire’, parce que moi, j’ai du mal à faire passer la pillule.

  5. « Considéres-tu que c’est raisonnable de doubler, en quelques années, le prix de tout ce que tu achètes, sans aucune raison  »
    ca depends, si les prix etaient sous evalués alors oui. Ils etaient tres bas en 1996, car on sortait d’une crise…
    La meme chose s’applique a la bourse, si le stock est sous evalué , tu peux faire une plus value de 100% ou plus. Rien d’anormal. Cela ne veut pas dire que tous les stocks vont faire du 100%.
    Pour revenir a l’immobilier, certes Il y des biens surevalués, mais d’autres sont a des prix justifiables et raisonnables, certains mais rare sont sous-estimé.
    Qui sait on peu se demander si l’on va pas connaitre le temps des 30 glorieuses… 30 d’expansions grace a la globalisation. On pourrait alors penser que l’immobilier a encore entre 3-8 % pour au moins 20 ans : il peut encore doubler voir tripler…

  6. 5 à 6 ans, raisonnable ? . Si on prend un emprunt sur 35 ans, on paie le bien 3 fois. Donc en fait il faut 15 à 18 ans de revenus pour payer ce bien. Cela à mettre en rapport avec le durée d’une carrière moyenne de travail effective qui atteint péniblement 30 ans si on tient des comptes des faibles revenus quand on est jeune, des licenciements abusifs la cinquantaine venue et des périodes de chômage prévisibles.

  7. Très saine démarche, et on est nombreux ici à rappeler aux gens de ne pas s’arrêter aux mensualités, mais de regarder ce que cela va coûter au total de se payer un toit ou une carotte fiscale.
    On vous souvent ce que ça POURRAIT vous RAPPORTER mais pas ce que ça vous coûte au TOTAL en REALITE.
    18 ans de revenus sur 30 ans d’activités (ce qui me paraît être une moyenne raisonnable), c’est quand même effarant.

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