Eiffage: Sacyr veut rester sous le seuil d’une OPA

SacyrriveroLe groupe espagnol de BTP Sacyr Vallehermoso, qui a franchi en hausse le seuil de 33% du capital du groupe français de BTP Eiffage, souhaite rester sous le seuil de déclenchement d’une OPA, fixée à 33,33%, a indiqué mercredi une source proche de la compagnie espagnole.

Pour rappel, Sacyr est monté au capital d’Eiffage au début de l’année 2006, se heurtant en vain depuis lors au groupe français pour entrer à son conseil d’administration.

Sacyr « va rester toujours en dessous du seuil de déclenchement de l’OPA », a affirmé cette source, confirmant par la même que le groupe espagnol avait dépassé le niveau des 33% dans le capital d’Eiffage.

Premier actionnaire d’Eiffage, Sacyr détenait jusque là 32,1% du capital, devant les salariés (22,4%), la Caisse des dépôts (8,5%), le management (5%) et l’autocontrôle (2,6%), le reste étant en Bourse.

Pour rappel, Eiffage a fait barrage au projet de Sacyr de nommer de nouveaux administrateurs lors de l’assemblée général d’avril 2006. Le groupe espagnol devrait tenter sa chance à nouveau lors de la prochaine assemblée générale, le 18 avril.

Cette annonce intervient par ailleurs à deux semaines de l’assemblée générale d’Eiffage et alors que des rumeurs autour d’un possible raid sur le numéro 3 du BTP français ont repris vigueur la semaine dernière, provoquant même une sérieuse embellie du titre, propulsant alors le cours à un plus haut de 100 euros.

Après avoir refusé de commenter les rumeurs de marché selon lesquelles il souhaitait se renforcer au capital d’Eiffage, le groupe espagnol Sacyr avait démenti par la suite avoir renforcé sa participation au capital du groupe de BTP français. «  Notre objectif reste d’avoir des représentants au conseil d’administration. (…) Nous ne pouvons pas acheter plus de titres « , a indiqué un porte-parole du groupe espagnol.

Pour rappel, Sacyr est un groupe de BTP/immobilier ayant connu une forte croissance ces dernières années. En 2006, le groupe a investi 8,9 milliards d’euros dans diverses prises de participations, ce qui s’est traduit par un doublement de la dette nette, de 923 millions à 1,89 milliard d’euros. Ce groupe espagnol possède notamment plus de 20% du pétrolier hispano-argentin Repsol-YPF.

Parallèlement, le groupe espagnol de construction et immobilier Grupo Rayet n’était pas disponible mercredi soir pour commenter sa prise de participation à hauteur de plus 4% dans Eiffage.

Cette société espagnole, spécialisée dans la construction, la réhabilitation et la gestion immobilière, et qui emploie plus de 1.000 personnes, a affiché en 2006 un chiffre d’affaires d’environ 300 millions d’euros.

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