Baisse des immatriculations de véhicules et retournement immobilier

21532621Il semble qu’il y ait une corrélation entre la santé économique d’un pays et le nombre d’immatriculations de véhicules neufs. D’après les chiffres du Ministère de l’équipement, entre 1986 et 1990, le marché des immatriculations a connu une croissance normale (1,7 millions à 2,3 millions de ventes par an).

Entre 1990 et 1993, on asssite à la chute des immatriculations, et on dégringole de 2,3 à 1,7 millions de ventes par an. En ramenant ces données à l’immobilier, nous constatons que dans les années 1990, il y a eu un krach immobilier en France l’année suivante, en 1991 pour être précis. Aux USA, les ventes de Ford plongent de 9 %, le retournement immobilier n’y étant pas étranger.

Assistons-nous au même scénario ? Nous savons que le marché immobilier s’est retourné aux USA en 2006 et que la baisse des immatriculations de véhicules neufs a été notable en France dans la seconde moitié de 2006. Ce phénomène ne semble pas être lié à la santé de l’économie américaine, en revanche, il semble que l’endettement des ménages l’influence directement, endettement avant tout du aux montants des empruntsimmobiliers.

Tous les signes pour un retournement du marché sont là, nous les avons listés à plusieurs reprises sur le blog immobilier. La baisse des immatriculaitions des voitures neuves, qui semble précéder les renversements de tendance, pourrait être un autre signe avant courreur.

Cependant, l’inquiétude quant à la brutalité de la correction du marché, est plus grande en 2007 que lors du dernier krach immobilier. Il y deux facteurs aggravants par rapport à 1991 : le taux et la durée d’endettement des ménages. La durée des crédits pour l’achat d’un bien immobilier était comprise entre 12 à 15 ans il y a une dizaine d’années, contre plus de 20 ans à l’heure actuelle, 22 ans pour être précis.

Autre fait inquiétant, le marché immobilier a absorbé ces dernières années des acheteurs plus jeunes, ce qui va créer une absence d’acheteurs sur le marché dans les années à venir et une baisse de la consommation entraînant d’autres secteurs dans le rouge, comme le marché automobile que nous venons d’évoquer.

Les ventes de Ford plongent de 9 % ; USA

Immobilier : inquiétude sur la croissance mondiale

(17 commentaires)

  1. Excellent !
    Oui, la baisse des ventes de voitures montre à quel point on a tiré sur l’elastique.

  2. Heureux (ou malheureux) débarqué de l’industrie automobile car bcp moins d’activité qu’attendu, je confirme en effet que ces dernières années, les automobiles neuves ont été vendues en regardant de très près le patrimoine immobilier des clients (car les profils financiers qqfois étaient assez justes).
    Financement élaborés en biglouchant sur les revenus fonciers etc etc etc…
    Sur les réseaux de concessionnaires, ces derniers temps, c’est panique à bord. Pas de clients en vue.
    Un dernière chose, pour finir, les chiffres de l’industrie automobile sont truqués car sont confondus très souvent ventes aux particuliers, pro, flottes et stés.
    De plus, et selon des estimations internes de constructeurs, les flottes et stés absorbent presque 50% des ventes alors que les chiffres officiels parlent de 30%.
    Bienvenue au pays du PIPO 🙂

  3. Bravo Olivier et merci, on avait dsicuté ici fin septembre et en octobre de la baisse du nombre d’immatriculations.
    Merci pour l’article à la fin, sur le plouf de Ford.

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