Dit Monsieur Cadbury, tu ne pourrais pas les faire encore plus profitables tes actions ? C’est en cas tout cas ce que pourraient dire quelques investisseurs nostalgiques des vieilles annonces publicitaires vantant les mérites des célèbres fingers et autres friandises chocolatées.
Ils ont tout de même de quoi se réjouir puisque le titre Cadbury a gagné 10% à Londres mardi suite à des spéculations de rachat.
L’action Cadbury Schweppes a battu un record mardi à la Bourse de Londres, les investisseurs spéculant sur un rachat du groupe britannique de boissons et de confiserie après l’arrivée à son capital de l’homme d’affaires américain Nelson Peltz.
Le titre a grimpé jusqu’à 609,50 pence, son plus haut niveau historique, pour finir en hausse de 10,46% à 602 pence, ce qui valorise l’entreprise à 12,6 milliards de livres (18,4 milliards d’euros).
Cadbury Schweppes, qui fabrique le chocolat Dairy Milk et le soda Dr Pepper, a annoncé mardi que Nelson Peltz et des sociétés affiliées avait acquis 2,98% de son capital, confirmant des informations du Financial Times.
Le groupe fait souvent l’objet de spéculation, voire même et parfois considéré comme le candidat idéal à une rachat par LBO. JPMorgan, qui a publié hier une note consacrée au groupe, rappelle que les marchés supposent que Cadbury cache une partie de sa valeur du fait de sa structure hybride. Toutefois, suite à une évaluation chiffrée, le broker assure que le groupe constitue un mauvais candidat à ce type d’acquisition: non seulement la rentabilité du confiseur n’est pas assez élevée pour un LBO, mais le manque de visibilité sur les activités anglaises, handicapées par des provisions pour litige, ne joue pas en sa faveur.
La performance financière de Cadbury a été dopée en 2006 par la vente de ses boissons (Orangina, Schweppes, Oasis) en Europe. Mais, hors exceptionnels, elle a pâti du retrait de milliers de barres chocolatées en raison d’une salmonellose et d’irrégularités comptables dans sa filiale au Nigeria.
Le groupe a déjà fait l’objet de rumeurs de rachat l’an dernier, des fonds d’investissement mais aussi ses concurrents américains Hershey et Kraft ayant été cités comme repreneurs éventuels.
M. Peltz avait déjà vendu au groupe britannique la marque de jus de fruits Snapple en 2000 pour 1,45 milliard de dollars, trois ans après l’avoir acheté 300 millions à Quaker Oats. Mais le milliardaire américain, âgé de 64 ans, est surtout connu pour être un actionnaire loin d’être passif, s’invitant au capital des entreprises dans le but d’influencer leur gestion.
Pour rappel, sa société d’investissement, Trian Fund Management, a acheté 5,5% de Heinz l’an dernier et obtenu deux sièges au conseil d’administration du fabricant de ketchup, dont un pour Nelson Peltz. Il a récemment pris la tête d’actionnaires réclamant une baisse des coûts et de plus gros investissements.
Une porte-parole de Cadbury n’a pas souhaité faire de commentaires sur d’éventuels contacts entre la direction du groupe britannique et M. Peltz, ni sur les conséquences de son arrivée au capital.
Sources : AFP, AOF
Cadbury Schweppes devrait annoncer jeudi la scission de ses activités (TV)
AFP 14.03.07 | 22h08
Le groupe britannique de boissons et de confiserie Cadbury Schweppes devrait annoncer jeudi matin la scission de ses activités en deux branches: confiserie et chocolat d’un côté, boissons aux Etats-Unis de l’autre, a indiqué mercredi soir la chaîne de télévision BBC 24. « Séparer le groupe en deux sociétés distinctes pourrait augmenter de façon significative la valeur de Cadbury, peut-être à hauteur de 3,4 milliards de livres » (4,97 milliards d’euros), a-t-elle précisé sur son site internet. Cela aurait également l’avantage de faciliter la gestion du groupe qui a connu différents problèmes ces derniers mois, a-t-elle souligné.
« Si tout se déroule selon les plans, les actionnaires de Cadbury détiendront deux actions pour une actuellement, une dans le coeur de métier de la confiserie, l’autre dans celui des boissons non alcoolisées aux Etats-Unis », a ajouté BBC 24.
Cadbury Schweppes avait annoncé mardi l’entrée à son capital du milliardaire américain Nelson Peltz et de sociétés affiliées à hauteur de 2,98%. Le Times de mercredi avançait que cet actionnaire pourrait pousser le groupe à se scinder en deux afin de dégager des bénéfices supplémentaires .