Crédits immobiliers : l’onde de choc se propage en Europe

B0_3En Angleterre, plus précisemment. Le bal des organismes champions des crédits difficiles, crédits à risques, a été ouvert par Kensigton. Comme d’autres confrères américains, Kensigton est victime de l’augmentation rapide de mauvaises créances.

On a trop endetté les gens, les remboursements mensuels sont trop élevés, la revente moins facile en cas de revente forcée. Et tout cela finit en empayés, dette croissante, saisie, chute du chiffre d’affaires de la banque ou du courtier, et banqueroute. Source : Le Monde, Première alerte dans le crédit immobilier anglais

« C’est une mauvaise nouvelle qui pourrait alarmer. Le groupe Kensington, leader du crédit immobilier à risques en Grande-Bretagne, a, vendredi 23 mars, perdu son directeur général, concédé une perte de 23 % de son action et prédit que ses bénéfices seraient, dans les prochaines années, inférieurs aux attentes. Ces difficultés devraient d’autant plus inquiéter qu’elles sont les premières qui frappent une compagnie britannique dans un secteur en pleine crise aux Etats-Unis. »

« L’évolution du secteur suscite néanmoins deux types d’inquiétudes. La première est liée à la nature des crédits. Les banques prêtent de plus en plus, et pour de plus en plus longtemps. »

Et la deuxième inquiétude, je cite cet excellent article, vient « l’ambiance d’insouciance financière qui règne dans le royaume, avec la bénédiction des banques. Les Britanniques, rois de l’endettement privé, sont des accros du crédit et des drogués de la dépense ».

Souvenez-vous de cet excellent papier d’Agora, publié il y a un an : L’immobilier UK serait au bord du gouffre, mais l’insouciance domine.

Le secteur immobilier britannique ne s’effondre pas encore, mais la contagion américaine déferle outre-manche et on sait que l’immobilier britannique, à cause de l’endettement des particuliers, ne tient qu’à un fil.

(2 commentaires)

  1. Rédigé par: ça craque en Angleterre | 24 mars 07 19:54:43
    tdm88
    la crise immo au US arrive en europe, et voilà l’Angleterre qui commence le bal!!!
    Rédigé par: adnstep | 24 mars 07 21:46:13
    Tiens, c’est marrant. Je viens de lire un article sur Boursorama (suivre le lien ci-dessus), dans lequel il est dit, en substance, que la crise des subprimes aux USA ne peut arriver en Europe, car il y a beaucoup plus de garde-fous à l’imagination sans borne des créatifs de la finance. Non non, ça ne peut pas arriver. Quoique, peut-être, en GB et en Espagne, mais ailleurs, aucune chance, croix de bois, croix de fer, si je mens…
    Rédigé par: Marie | 24 mars 07 23:31:38
    Salut mon cher adnstep ! et bonjour à mon non moins cher et aussi très fidèle tdm88.
    Avec vos deux posts vous avez montré l’absurdité de ce qui se passe ! Je vais en parler. On nous repasse la pub du pain, du vin, du boursin.
    On nous montre que l’immobilier plonge chez nos voisins et vous soupçionniez tous, je soupçonnais, que le marché allait se retourner, et on ressort nous le refrain anésthésiant de la ligne maginot !
    Rédigé par: greg | 25 mars 07 00:07:33
    bonsoir
    c est impressionnant quant l economie americaine va la notre suit quant elle va mal aucun impact sur notre economie
    l economie est comme un miroir tu te regarde et tu as un reflet mais pas l economie francaise elle se regarde mais pas de retour nous avons une econommie mondiale franco-francaise.

  2. Au salon de l’immobilier, Jeudi noir dénonce les « profiteurs de la crise »
    PARIS, 24 mars 2007 (AFP) – Le collectif « Jeudi noir » s’est invité samedi au
    salon de l’immobilier de Paris pour dénoncer « la bulle immobilière » et
    s’adresser aux propriétaires, agences immobilières et organismes de prêts,
    qualifiés de « profiteurs de la crise » du logement.
    Une vingtaine de militants ont notamment perturbé de manière festive une
    conférence sur l’évolution des prix dans l’immobilier ancien en Ile-de-France, à
    laquelle assistait une foule compacte, a constaté une journaliste de l’AFP.
    Au coup d’envoi, ceux qui avaient pris place devant la tribune des
    intervenants ont fait éclater à grand bruit plusieurs ballons de baudruche noirs
    symbolisant la « bulle immobilière ». « Nous militons pour l’éclatement de la bulle
    immobilière », a déclaré Manuel Domergue à l’aide d’un micro.
    Sous l’oeil consterné des intervenants de la Fnaïm (agents immobiliers), les
    manifestants se sont mis à danser frénétiquement, certains sur des chaises, au
    son de la musique disco de leur radio portative, tout en distribuant des tracts
    aux spectateurs surpris.
    Parmi ceux-ci, certains ont applaudi et se sont approchés pour partager un
    verre de mousseux. D’autres, franchement excédés, ont quitté la salle sous une
    pluie de confettis.
    « N’achetez plus! Attendez que ça baisse! Les locataires ont payé la bulle
    immobilière pendant 10 ans, maintenant ils n’ont plus d’argent », criait Manuel,
    appelant à une grève des achats immobiliers pour faire baisser les prix.
    Lors d’une seconde action, une poignée de militants s’est installée derrière
    le stand de la banque CIC –dont « Jeudi noir » occupe des locaux parisiens à
    proximité de la Bourse (IIe arrondissement)–. « CIC, carrément intolérable comme
    comportement », scandaient-ils.
    Parmi ses revendications, le collectif « Jeudi noir », constitué à l’automne
    dernier, en appelle aux pouvoirs publics pour une « régulation des prêts
    immobiliers » et s’inquiète des propositions des principaux candidats à
    l’élection présidentielle à cet égard.

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