Chronique d’une catastrophe annoncée

Photos_p_012Joli coin, n’est ce pas, on aurait presqu’envie d’y habiter. Coin calme, non urbanisé jusqu’à maintenant, jusqu’à précisément l’urbanisation de ce petit vallon, qui était resté vert, au milieu d’une petite ville. Combien de distance entre l’eau et les premières maisons ? 10 métres, 20 au maximum.
C’est peu, trés peu par rapport à ce petit cours d’eau. De type cévenol, il peut multiplier par cent. Il a déjà (rarement) multiplié son débit de cette manière.
Là, il y a eu quelques frayeurs récemment, le débit du cours d’eau s’était légèrement accru, multiplié par deux ou trois.
Comme on le voit sur l’écran, on a donc coupé quelques arbres, pour éviter de retenir l’eau. Pas beaucoup (il n’est pas conseillé de déraciner), un peu pour donner un peu d’espace à la crue. Mais

cent fois plus, c’est beaucoup trop pour les habitations à côté. Mais, il y a une circonstance trés aggravante. la voici.
Photos_p_009 En effet, à quelques métres en amont, un pont est là. Voilà ce qui va se passer. La crue emportera les arbres en amont (eux, n’ont pas été coupés). Ils viendront se bloquer sous ce pont, les troncs enchevétrés formeront bouchon. (une embâcle), puis, malgré une grande résistance, le bouchon sautera, d’un coup et brusquement, peut-être en emportant la route et le pont, rasera les habitations, et tuera.(débâcle).
Bien sûr, il y a imprécision. Quand. Demain, 10 ans, 20 ans. Mais le drame aura lieu. Ce genre de terrains avait été oublié, jusqu’à maintenant. Une bulle immobilière, et miracle, on se met à commercialiser des terrains qu’on avait bien oublié (avec raison) jusqu’à maintenant. Jusqu’au drame.