Amiante-Comédie française: le malade n

La Comédie-Française a été condamnée le 20 février par le tribunal des affaires de Sécurité sociale de l’Yonne pour « faute inexcusable » envers un de ses salariés mort des suites de son exposition lamiante.

La décision est importante tant pour la famille que pour les entreprises, car elle devrait faire jurisprudence.

Dans son jugement, le tribunal souligne notamment que la victime « est décédée moins de six mois après la découverte de sa maladie », laissant une femme et une petite fille de six ans, qui résident dans l’Yonne.

Le tribunal a estimé que la « maison de Molière » a commis « une faute inexcusable à l’origine de la maladie professionnelle dont est décédé » le salarié en question, électromécanicien chargé de la climatisation.

Fabrice D. a succombé le 3 mai 2004 à l’âge de 35 ans d’un cancer causée par l’amiante. D’après les éléments fournis au dossier, il avait « été amené à manipuler, en 1991, des plaques d’amiante disposées sur des caissons de lumière, à l’occasion de la représentation du Malade imaginaire. »  Selon le médecin du travail qui l’a examiné, le salarié a été exposé à des concentrations particulièrement élevées d’amiante : « de 6,4 fibres par litre jusqu’à deux heures par semaine, et de 20 à 45 fibres par libre quelques minutes par mois ».

L’avocate de la famille de l’électromécanicien, Me Sylvie Topaloff, a déclaré à l’AFP que ce jugement constituait un « excellent résultat ». « On a réussi à démontrer que la Comédie-Française a été alertée de la présence d’amiante en grande quantité sur la scène et dans les rideaux métalliques, et qu’ils n’ont pas fait le nécessaire pour s’en débarrasser« , a déclaré au Parisien l’avocate de la famille de Fabrice Delayre, Me Sylvie Topaloff.

La Comédie-Française a déclaré ne pas vouloir faire de commentaire « tant que l’affaire n'(était) pas close », et qu’elle étudiait la possibilité de faire appel.

Une autre plainte à été déposée par la veuve d’un ancien machiniste du théâtre et sera examinée prochainement par le tribunal des affaires sociales de Nanterre, selon le quotidien Aujourd’hui en France qui a révélé l’affaire dans son édition de jeudi.

Quant aux comédiens, nous n

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