Les classes moyennes quittent les centres villes à contre coeur

La blogosphère indépendante sert à dénoncer des situations absurdes ou injustes. En voilà une qui n’a que trop duré : les classes moyennes, surtout les familles avec de jeunes enfants sont CHASSEES malgré elles des villes.

Le bébé arrive et il faut quitter – à contre coeur – le centre ville.

On s’éloigne de la ville, de la vie facile, des commerces de proximité… qui par définition sont à coté, on s’exile loin de ses proches. Quand on travaille et que l’on a de jeunes enfants, chaque minute, chaque kilomètre (et chaque litre d’essence) comptent. Vous avez habillé trois jeunes enfants en hiver, dont l’un est toujours malade, pour aller acheter une baguette ? Puis, conduire avec des enfants, qui ont chaud dans la combinaison, qui ont soif qui se chamaillent, ou qui pleurent est un exercice périlleux. Pour tous. La baguette revient cher, et la maman est à cran.

La bulle immobilière a chassé les jeunes, qui ont besoin des infrastructures et des commerces, à la périphérie. Malgré les articles élogieux sur la vie à la campagne, les jeunes ménages le vivent mal, très mal, et se sentent floués. Vous êtes étonné ? Je le vis tous les jours, car je vis à la campagne, à quelques dizaines de kilomètres de Paris. Pour moi c’est un choix, mais pour les jeunes trop fauchés pour vivre dans leur commune d’origine, c’est un calvaire.

Le budget de ces communes « envahies » – appelées désormais « villages dortoirs » – explose. 6 fois plus d’élèves dans un village près de Dijon, dit le reportage. Les villages ont le sentiment de perdre leur identité.

Finalement, entre l’éloignement, le déracinement, l’endettement des communes et la perte d’identité des villageois, tout le monde est perdant. Et les urbanistes et écologistes protestent contre la « gangrène urbaine » qui s’étend. Les maires des communes soudainement surpeuplées craquent.

Il est temps que cette bulle immobilière explose, c’est moi qui vous le dit.

Immobilier : c’est cher en villes, les campagnes se repeuplent

Immobilier et urbanisme : vidéo

Les classes moyennes quittent les centres villes à contre coeur

(16 commentaires)

  1. je suis couchée avec la grippe, et une belle
    j’&i interviewé hier un AI immo, dès que j’ai la force je vous l’écris, il s’est lâché et m’a parlé d’une nouvelle combine, un mic mac avec les panneaux qui va vous « SCIER ».
    A+,
    Marie

  2. Ne nous trompons pas de cible.
    Le repeuplement des périphéries et des campagnes est aussi une aubaine pour désengorger les villes et répartir les populations sur le territoire.
    Qui se souvient de la desertification des campagnes criée par les politiques il y a quelques années ?
    Le problème est que les zones d’emploie sont concentrées pour les grandes villes dans le centre ou en proche périphérie.
    Ce qui implique un temps de présence énorme (trajet+travail) hors de leur lieu d’habituation pour ceux qui habitent en lointaine banlieue.
    Avec tous les problèmes engendrés cités dans cet article (gestion des enfants, de la vie de tous les jours : courses, ménage,..).
    Comment améliorer cette situation ?
    Il serait interessant de déposer ici quelques idées plutot que de dresser un tableau aussi sombre traduisant certes un autre mal être de la société française.
    De tous temps les villes ont concentré une grande quantité de personnes. Sauf qu’en ce début de XXIe siecle, la quantité devient monstrueuse (mexico + périphérie 20 millions de personnes, bangkok 25 millions de personnes,…)
    Le probleme deviendra insoluble tôt ou tard pour certaines mégapoles.

  3. C’est lourd, je ne peux visionner qu’une 10aine de sec les vidéos you tube, puis ça s arrete, est ce normal ?

  4. non c’est pas normal que tu n’arrives pas a voir les videos, ca veut peut etre dire que tu n’as pas assez de memoire, tu es sur quoi comme ordi?

  5. Avant ça marchait mais plus maintenant, j’ai un Packard Bell easy Note V, je fais essayer la technique expliquée dans un précédent fil !
    merci à Vous
    😉
    J

  6. Aucun pb pour moi la vidéo sous IE passe nickel.
    Merci d’être le porte-parole des exilés.
    RAZ le bol de passer ma vie dans la voiture et de voir le mari à 10H00 du soir, car très loin de son boulot.
    Je préfère avoir la bibliothèque, le cinéma et les copains des enfants à proximité. Je n’ai pas une âme de paysanne pour renoncer aux loisirs de la ville.
    90% de notre vie sociale a « foutu le camp » depuis qu’on est si loin. Même aller au cinéma est une expédition.

  7. Borodine, repeupler les campagnes contre la volonté des jeunes familles, ce n’est pas un repeuplement sain, et on les parque dans des maisons sans âme et dont la durée de vie est « douteuse »
    faut pas forcer les gens, ils le vivent svt mal

  8. Le revers de la médaille de la vie bucolique est pas très gai, je le vois à la campagne
    Les jeunes couples rêvent de partir en province, pour avoir les moyens de vivre en ville ! Je vous l’assure. Sauf ceux qui ont de la famille à proximité.
    Quand on les interroge, ils veulent tous aller vivre à Rennes, Toulpuse… pour être à nveau en ville.
    Les classes sont surchargées, pas de places pour faire faire des activités aux enfants, les infrastructures ne suivent pas.

  9. Les classes sont surchargées ?
    Aujourd’hui toutes les classes d’écoles sont surchargées que ce soit en ville ou en campagne. Au moins 30 élèves par classe même dans le privée c’est le cas. C’est de toute façon une directive interne de l’éducation nationale qui l’a formalisé. L’état n’a plus depuis longtemps les moyens de maintenir des classes de 20 enfants comme dans les années 60-70. Fini ça : aujourd’hui c’est de l’enseignement de masse et de basse qualité comme dans le discount alimentaire…
    vie chère + immobilier inaccessible + éducation pourrie + société violente =…. on verra ça dans les urnes dans 2 mois…

  10. On se retrouve avec un problème d’identité urbaine et des problèmes de fonctionnement… faire pousser des maisons de plus en plus loin des centres et des axes, sans structures ni aménagements suffisants poussent les habitants à de + en + de déplacements ingérables.
    Aucune identité urbaine la plupart du temps, des pavillons qui s’étallent et qui, pour les plus réussis, n’en sont pas moins une « pollution » horizontale.
    Il faut trouver un équilibre entre la concentration verticale et horizontale.
    Mixer différents types d’habitats collectifs (je ne parle pas de tours ou de grands ensembles) et mener une reflexion sur ce que nous voulons comme vie en commun.
    Il est possible, des expériences le prouvent, de mêler habilement habitat ancien et collectif nouveau en gardant une structure urbaine lisible, une densité agréable et une unité qui fait que l’on se sent habiter une ville ou un quartier.

  11. Autour de moi, je connais plus de gens qui préfèrent habiter dans des petits villages, qu’au centre ville. La limite, c’est 1/2 heure pour rejoindre le boulot. Je pense que cette situation est la même partout, sauf en région parisienne, où les temps de parcours sont plus longs.
    Les gens, qui, comme moi, préfèrent habiter en ville, me semblent être une minorité.
    Quand aux prix, ils ne sont pas forcément plus chers au centre ville, sauf, encore une fois, à Paris.

  12. adnstep :
    à Paris, c’est carrément le double ou le tirple en loc ou achat du m², et en province aussi, le centre ville se paie, comme le dit ce reportage
    vous avez écouté la jeune femme qui a du quiiter Dijon pour sa périphérie ?

  13. Oui, Marie. Mais Dijon, ce n’est pas toute la France. Je suis Marseillais, et à Marseille, le centre ville est bien moins cher que les quartiers excentrés, plus côtés (regardez par exemple les prix dans le 1er, puis dans le 12ème ou le 8ème). C’est une situation à l’américaine avec un downtown-poubelle, et des suburbs bourgeoises.
    Bordeaux, où j’habite, est différent. La ville est coupée en deux par la Garonne. A gauche, c’est cher, à droite, c’est moins cher. Au centre (allées de Tourny, Quinconces,..), c’est très cher. Mais un peu plus loin, ça baisse bien, et ça remonte franchement quand on s’éloigne encore pour arriver à Caudéran. Un exemple: près du Grand-Théâtre, 140 m2, un loyer de 1 100 euros cc. A Pessac, en banlieue (et pas pourrie, la banlieue), 7 pièces, 130 m2 environ, 1 150

  14. D’adnstep:
    « …A Lyon, on peut choisir de quitter le centre et d’habiter aux Monts d’Or, mais je ne crois pas que ça y soit moins cher. »
    Je confirme, dans les monts d’Or ( petite colline surplombant Lyon )aux espaces verts protégés, la flambée des prix est horrible, à croire que c’est Versailles… il n’y manque plus que Louis XVI et sa cour…
    😉

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