Les cours des céréales et du soja ont progressé lors de la semaine écoulée sur le marché à terme de Chicago, dopés par les craintes d’une éventuelle diminution de l’offre et d’une accélération de l’inflation aux Etats-Unis.
La hausse des cours du pétrole, qui ont terminé au-dessus de 61 dollars pour la première fois de l’année, a en outre dopé les cours car elle stimule la demande d’éthanol et de biocarburants.
Le contrat de blé pour livraison en mars valait 4,8425 dollars le boisseau vendredi en clôture contre 4,68 dollars vendredi dernier en clôture. Le contrat de mai, nouveau contrat de référence, valait 4,9850 dollars.
Le maïs pour livraison en mars s’établissait à 4,3025 dollars le boisseau contre 4,17 vendredi dernier. Le contrat de mai valait 4,4250 dollars.
Le contrat des graines de soja pour livraison en mars cotait 7,7825 dollars, contre 7,67 dollars à la fermeture de vendredi. Le contrat de mai s’établissait à 7,94 dollars.
Les cours des céréales et du soja avaient d’ores et déjà terminé en nette hausse mercredi sur le marché à terme de Chicago, aidés par des facteurs techniques et par des risques de retard des semences dans le delta du Mississipi en raison des conditions météorologiques.
Compte-tenu du réchauffement climatique, lequel a également un impact important sur les cours de pétrole, les opérateurs redoutent d’ores et déjà une sécheresse l’été prochain aux Etats-Unis. Comme l’année précédente, cette dernière pourrait entraîner de plus faibles récoltes, ainsi qu’une hausse, en cours d’année, des prix des matières premières. C’est donc la spirale infernale du « manger ou conduire » qui accentue son effet désormais : la consommation quasi boulimique des hydrocarbures augmentant la pollution, laquelle faisant croître l’effet de serre à l’origine de la sécheresse, qui elle-même diminue les volumes de récolte des matières agricoles utilisées par ailleurs en tant que combustibles automobiles.
Anticipant une telle éventualité, « de nombreux fonds d’investissements ont procédé cette semaine à des achats de céréales, mais aussi de jus d’orange, de sucre ou de café.
Par ailleurs, les marchés n’observent aucun signe de ralentissement de la demande de maïs aux Etats-Unis, un facteur également susceptible d’expliquer la hausse actuelle des cours.
L’attention des investisseurs devrait se tourner la semaine prochaine vers la conférence annuelle du département américain de l’Agriculture (USDA), qui aura lieu à Washington jeudi et vendredi. Le ministère devrait notamment y livrer ses perspectives sur l’offre et la demande pour 2007.
En conséquence, les analystes estiment fort probable que l’on assiste à quelques prises de bénéfices de lundi à mercredi, puis à des séances extrêmement volatiles jeudi et vendredi au moment de la conférence.
Source : AFP
A lire également :
. Le maïs boosté par l’éthanol au grand dam du Mexique
Les prix en France sont globalement revenus à leur niveau d’il y a 3 ans.
http://www.agpb.fr/fr/chiffre/prix.asp