Le réchauffement climatique fait fondre le cours du pétrole

Si Bush et les lobbies pétroliers texans ont pu parier un temps soit peu sur la fonte polaire et le réchauffement climatique pour permettre l’accès à de nouveaux champs pétroliers, une donnée du « problème »  leur a peut-être échappée.

En effet, les températures douces observées actuellement diminuent les besoins en chauffage de la population américaine et réduisent d’autant le cours du pétrole.

Si le phénomène se poursuit l’extraction du pétrole en Alaska et au Groenland pourrait s’avérer moins rentable qu’espérée.

Les prix du pétrole ont fini en nette baisse mercredi, littéralement plombés par des températures supérieures aux normales de saison dans le nord-est des Etats-Unis, alors que la région est d’ordinaire la plus forte consommatrice de fioul de chauffage.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en février a perdu 2,73 dollars, clôturant à 58,32 dollars. Les cours ont perdu plus de 4% sur la séance et baissé jusqu’à 58,05 dollars en séance.

A Londres, sur l’IntercontinentalExchange (ICE), le baril de Brent de la mer du Nord a perdu 2,48 dollars terminant à 57,96 dollars sur l’échéance de février, au plus bas depuis le 17 novembre. Ils ont reculé jusqu’à 57,42 dollars en séance, un plus bas depuis le 31 octobre.

Les cours avaient atteint leurs plus bas de l’année 2006 fin octobre à Londres, à 57,39 dollars. A New York, ils s’étaient même repliés jusqu’à 55,08 dollars à la mi-novembre, la chute se trouvant amplifiée par des facteurs techniques.

Le marché reste depuis plusieurs séances influencé exclusivement par la météo et les températures supérieures à la normale dans le nord-est des Etats-Unis. Selon le fournisseur de données américain Meteorlogix, les températures devraient cette semaine être de huit degrés supérieures à la normale saisonnière dans le nord-est américain. Selon les services météorologiques, la demande américaine en fioul de chauffage va être de 33% inférieure à la normale pendant la semaine qui s’achève le 6 janvier. Les conditions climatiques aux Etats-Unis prennent ainsi le pas depuis plusieurs séances sur les autres facteurs de risques géopolitiques, en Iran, en Irak, où au Nigéria.

Grâce à de telles températures, les réserves américaines de pétrole pourraient bien baisser beaucoup moins vite que prévu, après la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de baisser sa production de 500.000 barils par jour au 1er février. Certains ananlystes estiment d’ores et déjà que le cartel va être contraint de procéder à d’autres baisses s’il veut maintenir le prix plancher de 60 dollars.

Selon les dernières estimations, le département américain de l’Energie devrait faire état jeudi d’un recul de 2,3 millions de barils des stocks de brut la semaine dernière, mais d’une hausse de 1,8 million de baril des réserves d’essence et de 900.000 barils des stocks de produits distillés.

Source : AFP

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