Immobilier : la révolte des sans abris aux USA

Des sans-abris prennent possession d’un terrain vague au coeur de Miami, tellement ils sont révoltés par le prix des logements. « Indigné par l’impossibilité de trouver un logement bon marché, un groupe de militants a pris possession d’un terrain vague dans un des quartiers les plus pauvres de Miami, en Floride (sud-est), pour y fonder un précaire village de toile. » a annoncé l’AFP.

Il s’agit de la première initiative de ce type dans l’est des Etats-Unis, mais des campements similaires existent dans des Etats de l’ouest du pays: Washington, l’Oregon et la Californie.

« Depuis des années, nous demandons aux autorités de construire des logements à prix modérés pour les pauvres et les sans-abris; c’est déjà dur qu’elles ne fassent rien, mais c’est encore pire quand elles détruisent des appartements.

Plusieurs associations caritatives et des habitants de quartiers voisins ont choisi d’aider les sans-abris au moyen de dons allant du matériel de construction à des poulets rôtis. Certains voisins assurent que les tentes du campement sont préférables aux appartements qu’ils habitent. Shanice Jones, un bébé chétif dans les bras, et venue en voisine, affirme payer 600 dollars par mois pour un logis « infesté de rats et de cafards ».

« Selon l’association d’agents immobiliers de Floride, le prix moyen à l’achat d’une maison dans l’agglomération de Miami est de 370.000 dollars. Plus de 37 millions de personnes vivent dans la pauvreté aux Etats-Unis, la plupart dans le sud du pays et jusqu’à 3,5 millions de personnes doivent vivre dans la rue à un moment ou l’autre de l’année, dont 1,3 million d’enfants, selon des organisations d’entraide. »

Source : AFP ; image : pour respecter la dignité des gens, je n’illustre pas mes articles avec les photos de personnes en difficultés, handicapées, SDF, mais Stuart Little était lui aussi à la rue avant de trouver une famille et un toit.

Je vais vous raconter une histoire. Un jour, on est venu me chercher, pour m’amener à l’hôpital. Le brancardier était un ancien SDF de la Porte Dauphine, je l’ai reconnu. Pendant le trajet, il m’a dit, cela me touche que l’on me reconnaisse, car cela veut dire que je n’était pas un déchet dans la rue, mais un être humain dont la présence et la souffrance ont été remarquées. J’ai réussi à me reprendre, c’est mon divorce qui m’a chassé dans la rue. Mais je regrette toutes les photos de moi qui ont circulé dans la presse. Surtout à cause des enfants.

Je pense que l’on peut toujours retrouver le chemin de la dignité, surmonter son handicap, quitter une chaise roulante. Alors je ne publie pas de photos d’inconnus en difficulté.

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