Iran : rébellion interne contre Ahmadinejad ?

Iranali_khamenei_2Ce que l’on pouvait pressentir depuis quelques mois concernant le climat politique, économique et social de l’Iran, pourrait bien désormais s’affirmer au grand jour.

Alors que l’ayatollah Ali Khamenei semblait de plus en présent pour défendre la position de Téhéran sur le dossier nucléaire, et que le climat social semblait pouvoir être maintenu grâce aux largesses gouvernementales – notamment sur le prix de l’essence – la fronde semble quelque peu s’organiser désormais contre le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.

De nombreuses voix se sont élevées en effet ces dernières semaines pour demander au gouvernement de prendre des mesures pour enrayer la hausse des prix, tandis que le premier constructeur automobile iranien, Iran Khodro, a soutenu quant à lui mardi que la faiblesse du soutien gouvernemental freinait ses activités d’exportation.

La détention du pouvoir économique et politique du pays pourrait bien être l’enjeu d’une telle rébellion.

I

(6 commentaires)

  1. « Le prix, artificiellement bas jusque-là, de l’essence à la pompe ne s’explique que par les subventions colossales dont il est l’objet pour assurer la paix sociale, lesquelles s’élèvent à 83 % du prix payé à la pompe par le consommateur iranien, qui est par ailleurs confronté à une inflation annuelle tournant officiellement autour de 13 %, mais approchant plus sûrement des 30 %, compte tenu de la très forte croissance de la masse monétaire induite par le financement d’une politique économique à caractère spécifiquement populiste.
    Appliquées aux produits pétroliers, ces subventions porteraient sur près 8 milliards de dollars. Au total, elles pourraient représenter jusqu’à 10 % du PIB. Pour la plupart, ces subventions ne figurent évidemment pas au budget de l’

  2. Le problème en Iran reste
    1°) La corruption et les « aghazadeh » qui s »enrichissent via les circuits économiques publics et privés.
    2°) Les barrières et les lois imprécises, contournables pour les connaisseurs et handicapantes pour les entreprises débutantes.
    3°) Les subventions, inutiles pour certains produits (essence, diesel), compréhensibles pour d’autres (huile, farine, médicaments…).

  3. Iran : Le guide suprême promet de rester sur la voie nucléaire 10.10.2006
    Iran Focus, Téhéran, 10 octobre

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