Russie:libération du pétrolier saisi par la Guinée

Guineaconakry_1La Russie a annoncé dimanche la libération d’un tanker russe intercepté fin août par les forces guinéennes, qui l’accusaient d’avoir pénétré illégalement dans les eaux de Guinée.

« Tous les membres de l’équipage sont sains et saufs » et le tanker circule actuellement dans les eaux de la Sierra Leone, ont déclaré les autorités maritimes russes à l’agence Itar-Tass.

Le 22 août dernier, des hommes armés avaient pris possession en Guinée du pétrolier russe Loutchegorsk avec 19 marins russes à bord. Le tanker appartenant à la compagnie de navigation de Primorié (Extrême-Orient russe) se trouvait à 55 milles de Freetown et à 40 milles de Conakry, lorsqu’il avait été intercepté.

Dix hommes armés en uniforme des forces navales de la République de Guinée étaient alors montés à bord du navire, déclarant au capitaine que le pétrolier se trouvait dans une zone économique étrangère.

Ils ont alors bloqué le poste de transmission et, sous la menace de leurs armes, ont obligés l’équipage à mettre le cap sur Conakry. Selon les représentants des autorités guinéennes, le navire russe aurait violé la frontière de la zone économique de Sierra Leone mais le capitaine du vaisseau nie toute violation. Le journal de bord du pétrolier et les passeports des membres d’équipage ont été saisis.

Le pétrolier qui appartient à la Compagnie de navigation du Primorié a été affrété par la société suisse Addax. Outre les marins russes, un interprète et un citoyen chinois étaient à bord. Le navire est affecté au ravitaillement des navires travaillant dans la zone économique de Sierra Leone. Il possède une autorisation officielle d’exercer cette activité. Tous les documents des membres d’équipage sont en règle, avait tenu à préciser le chef du service de sécurité de la compagnie russe.

Les autorités guinéennes avaient par la suite retiré l’accusation d’activités illégales dans la zone économique maritime de ce pays portée contre le capitaine du pétrolier russe Loutchegorsk, Iouri Chtcherbinkine. Le capitaine a en effet fourni des preuves formelles qu’au moment de l’arrestation de son navire celui-ci se trouvait dans la zone économique de la Sierra Leone voisine.

Cependant la police navale guinéenne affirmait qu’un des navires affrétés par Addax avait fait sans autorisation pendant quatre mois le plein de combustible et d’eau dans la zone guinéenne.

Les attaquants avaient également réclamé 20.000 dollars, alors que le capitaine ne pouvant leur donner que 7.000. Suite à la libération du navire, les autorités russes n’ont pas précisé si une amende avait dû être payée.

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