GDF met 10 % de ses approvisionnements en gaz sur le marché

Gdf_9 Selon la CGT-Energie, Gaz de France va mettre sur le marché 10% de ses approvisionnements en gaz à disposition de ses concurrents et proposerait la filialisation de ses terminaux méthaniers, destinés à importer du gaz liquéfié (GNL), comme contreparties à sa fusion avec Suez.

Interrogée, la direction de GDF n’a pas souhaité faire de commentaire à l’heure actuelle.

Dans ses propositions à la Commission européenne, le groupe gazier public se déclare également prêt à céder les 25% qu’il détient dans l’électricien belge SPE et envisagerait aussi de vendre une partie de son portefeuille clients industriels en Belgique, a indiqué mardi la fédération CGT de l’énergie.

GDF a tenu un conseil d’administration mardi durant lequel la direction a présenté oralement des solutions qu’elle entend adresser, par lettre, à la Commission européenne. Celle-ci s’était inquiété mi-août des problèmes de concurrence qu’entraînerait la fusion entre GDF et Suez sur les marchés belge et français de l’énergie. Gaz de France et Suez ont jusqu’à mercredi pour soumettre à la Commission européenne les solutions nécessaires, pour répondre à ces inquiétudes, en vue de la validation de leur fusion par Bruxelles.

A l’issue de la réunion de mardi, les administrateurs représentant les salariés (CGT, CFDT et FO) ont dénoncé le refus de la direction de GDF d’examiner avec le conseil d’administration de façon approfondie les réponses aux demandes de Bruxelles, y voyant un « doigt mis dans l’engrenage des contreparties » exigées par la Commission européenne.

En vue de satisfaire Bruxelles sur le respect de la concurrence, une cession de SPE avait d’ores et déjà envisagée en Belgique à la mi-août, tandis qu’il avait été évoqué que Suez puisse en France où il détient 3,5% de part de marché, mettre une partie de son volume de gaz à la disposition de ses concurrentes (« gaz releases« ).

Le projet de fusion entre Suez et GDF ferait passer sous la même enseigne les deux premiers groupes d’électricité en Belgique : à savoir, SPE et le numéro un belge, Electrabel (filiale de Suez). Suez possède aussi 57% de Fluxys, réseau de gazoducs belge, et 57% de Distrigaz, le numéro un de la distribution. GDF opère en Belgique dans la distribution de gaz sous son nom, principalement auprès de clients industriels.

Dès mars, les autorités belges, qui ne sont pas opposées au principe d’une fusion entre GDF et Suez, avaient réclamé néanmoins d’importantes cessions d’actifs sur leur marché.

A lire également :

SUEZ-GDF: cessions d’actifs en réponse à l’UE ?

GDF: pas d

Un commentaire

  1. GDF: risques d’OPA après la privatisation sont « très limités » (Breton)
    PARIS, 20 sept 2006 (AFP)
    Le ministre français de l’Economie et des Finances, Thierry Breton a estimé que les risques d’offre d’achat (OPA) sur Gaz de France après sa privatisation seraient « très limités », notamment grâce à la minorité de blocage conservée par l’Etat, mercredi sur France Inter.
    Le ministre, a qui il était demandé s’il pouvait s’engager à ce que Gaz de France soit à l’abri des convoitises de géants gaziers comme le russe Gazprom, a répondu: « je ne peux absolument pas m’engager ».
    Mais, a-t-il dit, après sa fusion programmée avec Suez, Gaz de France sera « le premier gazier européen » et donc « les risques sont très limités », notamment grâce à la minorité de blocage et aux actions spécifiques (golden shares) de l’Etat.
    Par ailleurs, « Gazprom n’a jamais manifesté la moindre velléité d’acquérir Gaz de France », a souligné M. Breton, insistant sur le fait qu' »à partir du 1er juillet 2007, n’importe quel producteur et fournisseur de gaz pourra imposer à GDF d’utiliser ses tuyaux pour aller vendre son gaz », en raison de la déréglementation du marché de l’énergie imposé par l’Union européenne.
    C’est pourquoi « la fusion avec Suez est un bon projet », a insisté le ministre.

Les commentaires sont fermés.