La Bourse de Paris a terminé en baisse jeudi, le CAC 40 perdant 0,97%, les investisseurs s’inquiétant à la fois des risques terroristes et se montrant à nouveau pessimistes sur l’orientation potentielle de la politique monétaire en zone euro et aux Etats-Unis.
Le complot avorté pour faire exploser en vol des avions de ligne partis de Grande-Bretagne à destination des Etats-Unis porterait la marque d’Al-Qaïda, estimaient jeudi les experts en terrorisme.
Le CAC 40 a perdu 48,51 points à 4.976,64 points, dans des échanges modestes de 3,98 milliards d’euros. Londres a perdu 0,63%, Francfort 1,26% et l’Eurostoxx 50 0,76%.
Selon certains courtiers parisiens, les attentats ont en tout état de cause été déjoués,et si les évènements ont pu avoir une influence sur l’indice, cela ne semble pas avoir constitué les eul facteur pouvant orienter le CAC 40 à la baisse. Les craintes de ralentissement économique aux Etats-Unis ont plus probablement pesé sur la tendance du jour.
La plupart des analystes estiment que les attentats avortés ont influence en majeure partie le cours des transporteurs aériens, alors que le chiffre d’affaires trimestriel d’Air France-KLM, publié jeudi, était « plutôt meilleur qu’attendu ».
Certains courtiers parisiens estiment quant à eux qu’en l’absnece d’appréciations fiabilisées sur l’évolution du contexte géopolitqiue et du cours du pétrole, le CAC pourrait ne pas évoluer au delà de 5.000 points.
La Banque centrale européenne (BCE) a confirmé par ailleurs son intention de resserrer de nouveau les conditions du crédit dans la zone euro si la reprise économique se poursuit, dans son bulletin mensuel publié jeudi.
En outre, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis ont déçu, en augmentant de 7.000 au cours de la semaine achevée le 5 août par rapport à la précédente, pour s’inscrire à 319.000, soit plus que prévu par les analystes, qui tablaient sur 315.000 demandes.
Le déficit commercial des Etats-Unis s’est légèrement amélioré en juin à 64,8 milliards de dollars contre 65 milliards en mai, mais reste un peu plus important que ce que prévoyaient les analystes (64,5 milliards de dollars environ).
Autre mauvaise surprise, la révision du déficit de mai, qui a atteint 65 milliards de dollars au lieu de 63,8 milliards annoncé en premier lieu.
Valeurs à suivre :
EADS (-5,01% à 23,33 euros), maison mère d’Airbus, a subi la méfiance des investisseurs envers le secteur du transport aérien, constructeurs compris, après les attentats déjoués à Londres. Enn effet, suite à ces évènements le trafic aérine pourrait largement baisser, entrainant dans son sillage cours du brut et secteur aéronautqiue, les besoins se revelant moindre tant en craburant qu’en terme d’écoulement du trafic passager.
Air France-KLM (-3,04% à 19,15 euros) a également été affecté de l’annonce de complots terroristes.
EDF (+1,19% à 44,98 euros) a résisté à la baisse générale du marché, suite à l’approbation par le gouvernement français d’une hausse des tarifs d’électricité de 1,7% à compter du 15 août, à la demande du groupe et après avis favorable de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Maurel et Prom (-0,43% à 16,13 euros) a été emporté par la baisse générale du marché et le recul des cours du pétrole.
Le titre Steria s’en sort de façon plus qu’honorable (+2,43% à 34,15 euros), après avoir réalisé au premier semestre un chiffre d’affaires de 607,2 millions d’euros, en hausse de 4% sur un an. La croissance organique atteint +6% hors impact des ventes de matériel.
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Boeing résiste mieux aux annonces de projets d’attentats -0,96 % qu’EADS pour l’instant. Mais il est quand même passé de 86$ à 76$ en 3 mois. Comme quoi les malheurs d’EADS ne profitent pas beaucoup à Boeing.
Même si les annonces d’attentats effrayent les passagers européens ou américains, le trafic aérien mondial reste en forte croissance et le prix du pétrole incite à un renouvellement plus rapide des avions vers des modèles plus économiques.
Oui, de toute manière on ne va pas faire Paris Bangkok en patins à roulettes , et compte tenu de l’avancée de l’age à la retraite, les 35 h , la mondialisation des emplois, les besoins sont là
Bizarre, personne ne parle de Skyguide ?
Accident d’avion d’Ueberlingen: 8 employés de Skyguide renvoyés devant le tribunal de Bulach
AP | 07.08.06 | 16:16
WINTERTHOUR, Suisse (AP) — Huit employés de la société Skyguide, qui gère l’espace aérien du sud de l’Allemagne, vont devoir répondre devant le tribunal de district de Bulach (canton de Zurich, nord) de la catastrophe d’Ueberlingen, qui avait coûté la vie à 71 personnes en 2002. La date du procès n’a pas encore été fixée. Les employés visés rejettent toute responsabilité dans l’accident.
Le 1er juillet 2002, un Tupolev 154 de la compagnie russe Bashkirian Airlines assurant la liaison entre Moscou et Barcelone était entré en collision avec un avion-cargo de DHL. Quarante-cinq enfants russes qui partaient en vacances avaient notamment péri. Une autre procédure pénale menée par le ministère public allemand de Constance est en cours et devrait être transmise à la Suisse.
Le Ministère public de Winterthour-Unterland a annoncé lundi la mise en accusation des huit employés pour homicide par négligence et entrave à la circulation publique par négligence. Le procureur Bernhard Hecht a précisé qu’il allait requérir des peines allant de six à 15 mois de prison avec sursis.
Les huit prévenus se voient reprocher des manquements à leurs obligations. Les enquêteurs ont relevé des problèmes organisationnels et un manque de communication. Skyguide avait très vite été montrée du doigt en raison d’une sécurité lacunaire: il n’y avait par exemple qu’un unique aiguilleur à la tour de contrôle de Zurich, occupé de surcroît aussi à surveiller la piste de Friedrichshafen. Ce dernier, un père de famille danois, a depuis été assassiné par un Russe de 49 ans qui avait perdu sa femme et ses deux enfants dans la collision.
Le Russe avait été condamné à huit ans de réclusion en octobre dernier. Le jugement n’est pas encore exécutoire, car il est combattu à la fois par la défense et par l’accusation.
Par ailleurs, un premier verdict civil est tombé dans cette affaire le 27 juillet. Le tribunal de Constance, dans le Bade-Wurtemberg, a condamné l’Allemagne à verser à la compagnie russe Bashkirian Airlines une indemnité d’un montant encore à définir.
Contacté lundi, Skyguide n’a pas souhaité s’exprimer sur la mise en accusation des huit employés. L’entreprise n’est pas partie au procès car les collaborateurs sont accusés comme personnes privées, a expliqué son porte-parole Patrick Herr. Skyguide leur a cependant offert une assistance juridique et psychologique. AP