BCE : hausse d

Trichet9592_100 La Banque centrale européenne (BCE) a décidé jeudi de relever d’un quart de point à 3,00% le principal taux directeur de la zone euro, a annoncé un porte-parole de l’institut à l’issue de la réunion mensuelle du conseil des gouverneurs.

Les deux taux encadrant le taux principal de refinancement augmentent eux aussi d’un quart de point, à respectivement 2% pour le taux plancher et 4% pour le taux plafond, a précisé le porte-parole.

Cette hausse, la quatrième depuis décembre, représente une accélération du rythme de remontée des taux, puisque la précédente remonte à deux mois seulement. La BCE avait adopté jusqu’ici un rythme trimestriel dans son cycle de resserrement des conditions du crédit.

Un peu plus tôt, la Banque d’Angleterre a également annoncé un relèvement de 25 points de base de son taux d’intérêt à 4,75%, prenant quant à elle la majorité des analystes par surprise.

Le président de la BCE Jean-Claude Trichet doit expliquer en détail la décision du conseil des gouverneurs lors d’une conférence de presse devant débuter à 12H30 GMT. Il avait déjà mis en garde il y a un mois contre les risques croissants selon lui de surchauffe inflationniste, alors même que l’économie s’affermit progressivement dans la zone euro.

Les économistes sont par ailleurs à l

(3 commentaires)

  1. Trichet (BCE): nouvelles hausses de taux nécessaires si la reprise continue
    FRANCFORT (Allemagne), 3 août 2006 (AFP)
    De nouvelles hausses de taux directeurs seront nécessaires en zone euro si la reprise économique continue, a déclaré jeudi le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet.
    La BCE a annoncé peu auparavant une remontée d’un quart de point de son principal taux directeur à 3%, visant à combattre des risques de surchauffe inflationniste liés notamment à la flambée des prix du pétrole.
    Même après ce nouveau resserrement des conditions du crédit, le quatrième depuis décembre, « la politique monétaire reste accomodante », a indiqué le Francais lors d’une conférence de presse. Le conseil des gouverneurs va continuer à « surveiller de très près » les risque de dérapage des prix, a-t-il prévenu.
    Si la reprise économique se poursuit, il sera « nécessaire de réduire progressivement le caractère accommodant de la politique monétaire », a-t-il indiqué, pointant ainsi clairement vers de nouvelles hausses de taux dans les mois à venir.
    La situation reste tendue sur le front de l’inflation, a rappelé le banquier central. Les projections actuelles de la BCE anticipent une progression des prix à la consommation en 2006 et en 2007 au-dessus de son objectif de moyen terme d’une inflation proche mais en-dessous de 2%.
    En juillet, l’inflation en glissement annuel est restée stable à 2,5% comme en juin, selon des chiffres publiés lundi par Eurostat.
    « Des risques à la hausse continuent de peser sur les perspectives d’évolution des prix », a réaffirmé M. Trichet, pointant du doigt d’éventuelles nouvelles hausses des prix du pétrole, un nouveau relèvement de prix administrés et de la fiscalité indirecte et, « plus fondamentalement une progression des salaires et des prix plus importante que prévu ».
    Parallèlement, la situation continue à s’améliorer sur le front de la croissance, a-t-il ajouté.
    La croissance repose sur « une demande intérieure plus forte », a estimé M. Trichet.

  2. Je n’ai lu nulle part le mot « hausse immobilière ».
    Pourtant, si les taux montent trop, la spéculation immobilière risque de tomber comme un soufflé trop cuit.
    Et quid des bilans de nos entreprises du CAC 40 dans ce cas ? Les provisions pour dépréciation risqueraient d’être dévastatrices… comme au début des années 90.
    Mais en pire, les nouvelles normes IFRS imposant une évaluation annuelle.
    Il faudra bien pourtant, M. Trichet, reserrer l’accès au crédit et laisser filer un peu l’inflation.

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