AZF : TOTAL fait appel du rejet de la demande de non-lieu

Azfusine10190034Décidément, çà bouge sur le dossier AZF … et ce, en plein mois de Juillet, également période de congés et de vacances judiciaires.

Me Daniel Soulez-Larivière, avocat de l’ancien directeur d’AZF Serge Biechlin et de Grande Paroisse (TOTAL), société propriétaire de l’usine, a fait appel lundi de la décision du juge d’instruction Didier Suc rendue le 28 juillet rejetant la demande de non-lieu établie pour ses clients. Serge Biechlin et la société Grande Paroisse sont toujours mis en examen pour « homicides et blessures involontaires » après l’explosion de l’usine le 21 septembre 2001 à Toulouse.

A noter qu’en pleine période estivale, la justice n’avait mis que 4 jours pour rejeter le non-lieu : qui se plaignait de la lenteur des tribunaux français ? Au moins le recours aura le mérite de permettre d’attendre le retour du juge Perriquet.

La société Grande Paroisse (groupe Total) propriétaire de l’usine AZF de Toulouse et son ancien directeur Serge Biechlin font appel de l’ordonnance délivrée vendredi par le juge d’instruction et rejetant leur demande de non-lieu, a indiqué lundi leur avocat Me Daniel Soulez-Larivière.

Serge Biechlin et Grande Paroisse (en tant que personne morale) ont été mis en examen pour « homicides et blessures involontaires » dans l’enquête sur l’explosion qui a fait officiellement 30 morts et des milliers de blessés le 21 septembre 2001, sans compter de très nombreux dégâts dans le sud et le centre de Toulouse.

La demande de non-lieu déposée par Me Soulez-Larivière le 24 juillet, se fondait sur une nouvelle expertise chimique, déposée le 13 juillet devant le juge d’instruction et qui, selon lui, remettait en cause la version des experts judicaires principaux selon laquelle un mélange accidentel de DCCNa (produit chloré) et de nitrate d’ammonium serait à l’origine de l’explosion de l’usine AZF.

Selon Me Soulez-Larivière, les résultats de cette expertise chimique, ordonnée par le juge le 20 décembre 2005, concluent à l’absence de trace de DCCNa sur le sol du bâtiment 335, alors que le rapport final des experts judiciaires affirme que « quelques kilos » de DCCNa, balayés par un manutentionnaire sur le sol du bâtiment 335, avaient ensuite été déversés sur un tas de nitrate d’ammonium. D’où une certaine incohérence ….

Le rejet des demandes de non-lieu vendredi 28 juillet est notamment fondé selon le procureur de la République de Toulouse Paul Michel, sur le fait que les échantillons prélevés pour l’analyse chimique l’ont été « deux mois après l’explosion, ce qui en réduit la portée ».

« Grande Paroisse et Serge Biechlin ont été surpris par le rejet de leur demande », indique un communiqué de l’avocat de Total. « Le fait que les prélèvements pour ces analyses aient été faits deux mois après le sinistre ne peut affecter leur résultat », selon Me Soulez-Larivière – réfutant ainsi le principal motif de rejet de la demande de non-lieu pour ses clients – « car on ne voit pas comment il aurait été possible de chasser les poussières de DCCNa avant les prélèvements en les discriminant des autres poussières qui ont été ramassées dans les échantillons soumis à expertise ».

L’avocat a également déposé lundi des compléments de contre-expertise au nom de Grande Paroisse.

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(2 commentaires)

  1. Avec mes excuses : le logiciel typepad m’a joue des tours !!!
    décidément , maffrée AZF ….. 🙁

  2. Et moi fatiguée … le blog recherche TOUJOURS des bloggueurs et bloggeuses , avis aux passionné(e)s

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