Le groupe TAT, qui doit reprendre une partie des activités de la Sogerma, filiale d’EADS, a présenté jeudi son projet industriel lors d’une réunion du comité central d’entreprise (CCE).
Le projet a été présenté par Christophe Bernardini, président du directoire et directeur général (« CEO ») de TAT Industries, filiale du groupe familial TAT, au cours de la réunion qui s’est tenu au siège de la Sogerma à Mérignac en Gironde.
A l’annonce de la reprise par TAT d’une partie des activités de la Sogerma et de 500 des 1.020 employés de Mérignac, l’intersyndicale de l’entreprise s’était déclarée inquiète de la viabilité du projet industriel et des conséquences salariales.
A peine nommé co-président du groupe EADS en remplacement de Noël Forgeard, Louis Gallois avait fait savoir que le dossier Sogerma serait l’une de ses priorités. Une dizaine de jours plus tard, le 13 juillet, il est venu lui-même annoncer aux 1050 salariés de Mérignac la décision prise par Eads quant à l’avenir du site. Il avait alors confirmé le souhait du groupe de se séparer de l’activité de maintenance aéronautique, coeur de métier de la Sogerma, et de retenir l’offre de reprise présentée par Sabena Technics plutôt que celle du financier Walter Butler.
Le détail du projet de cette filiale du groupe TAT n’avait pas été alors communiqué, si ce n’est qu’il prévoit de conserver 500 emplois à Mérignac. C’est désormais chose faite : les représentants de TAT ont indiqué vouloir maintenir des activités de « maintenance cellule » (carlingue des avions) civile et militaire, de maintenance des équipements ainsi que des bureaux d’études, selon les syndicats.
Ils auraient même démontrer une volonté certaine de développer le site dans ces domaines. Le groupe TAT semblerait vouloir profiter de la complémentarité entre la Sogerma – spécialisée dans la maintenance des Airbus et des avions militaires C130- et TAT Industries bien positionnée pour les Boeing et les autres types d’appareils militaires.
Selon le délégué central CFE-CGC, le projet aurait