Dérapage vendredi pour Renault et Peugeot : leur cheminement boursier en période estivale semble aussi risqué que la conduite sur glace. Enfin, pas celle qu’on mange …
Les titres des constructeurs automobiles français ont en effet accentué leurs reculs vendredi après-midi, les analystes anticipant une faiblesse de leurs résultats pour le premier semestre.
Certains établissements financiers estiment même que 2006 pourrait être une année « perdue » pour Peugeot, avec un premier semestre « faible ».
Plusieurs banques craignent que le groupe automobile ne puisse publier des résultats à la hauteur de ses propres prévisions, le 26 juillet prochain, estimant que la reprise des volumes vendus, grâce aux nouveaux modèles, ne suffira pas à compenser la hausse des matières premières.
Certains analystes s’attendent à des résultats décevants compte tenu d’un contexte difficile et d’une offre de produits qu’ils estiment faible, compte tenu des performances médiocres de la 407 et de la C4. Le titre Peugeot perdait ainsi -4.31 % à la clôture, à 45.25 euros dans un marché en baisse de 0.96 %, tombant sur un plus bas depuis le mois de mai 2005. L’action avait déjà perdu 0,59% jeudi.
Renault devrait de son côté avoir inversé au deuxième trimestre une tendance qui était encore positive au premier trimestre, selon une note des analystes de la Deutsche Bank. Le chiffre d’affaires semestriel du constructeur devrait peu évoluer après des volumes de ventes mondiales en repli de 3,2% sur la période. Le groupe prévoit de réaliser une marge opérationnelle de 2,5% du chiffre d’affaires sur l’ensemble de l’exercice, soit en baisse de 0,7 point par rapport à 3,2% en 2005. Au premier semestre 2005, Renault avait dégagé une marge opérationnelle de 4,4%
Les marchés considèrent que les risques sont accrus sur le titre, compte tenu du dossier en cours avec le constructeur General Motors, la hausse des prix des matières premières et une concurrence accrue sur les marchés émergents. Le repli du titre Nissan à 1.155 Yen pèse aussi sur la performance boursière de Renault. Nissan se négocie actuellement 26% sous ses plus hauts du mois de mai en bourse de Tokyo.
Le titre de Renault perdait 3.25 % à 78.85 euros, retombant ainsi sous les 80 Euros. L’action affiche désormais un repli de 20% sur ses plus hauts historiques du mois de mai 2006.
Michelin quant à lui abandonnait 3.94 % à 43.38 euros.
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