Bernanke prévoit une stabilisation du pétrole

Ber97691_1_248 Alors que la Chine vient d’annoncer une augmentation de sa consommation de pétrole, mettant ainsi en évidence un accroissement de la demande, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke a estimé jeudi que les prix du pétrole allaient se stabiliser autour de leurs niveaux actuels.

Le cours du brut s’est stabilisé jeudi après trois séances de net recul, le marché restant néanmoins préoccupé par l’évolution de la situation au Proche-Orient.

« Il y a beaucoup d’incertitudes sur ce que feront les prix » du pétrole, « mais le mieux que nous puissions faire est de regarder les contrats à terme et cela suggère que les prix de l’énergie vont rester à peu près à leur niveau actuel », a déclaré le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke lors d’une audition devant la Chambre des représentants.

Selon lui, la situation constatée sur les marchés à terme laisseraient penser que les cours du brut allaient se stabiliser entre 75 et 80 dollars le baril au cours des deux années à venir. Il s’est également montré rassurant sur le front de l’inflation créé par les salaires.

L’indice Dow Jones de la bourse de New York, qui était dans le rouge au début de la séance de questions et réponses de M. Bernanke, s’est remis au vert après ses propos. Le Dow Jones avait pris plus de 200 points mercredi dans le sillage du premier volet de l’intervention de M. Bernanke. Le président de la Fed a refusé de commenter ce redressement spectaculaire, assurant: « je ne commente pas ce que font les marchés ». Il n’a pas plus voulu spéculer sur ce que la Fed pourrait décider sur ses taux directeurs lors de ses prochaines réunions.

M. Bernanke a par ailleurs renouveler ses propos selon lesquels l’économie américaine était « dans une période de transition » et que « la croissance de l’activité économique devrait se modérer », ce qui devrait « aider à limiter les pressions inflationnistes ».

Le principal taux de la Fed est actuellement à 5,25% après 17 relèvements successifs. La prochaine réunion du FOMC est prévue pour le 8 août.

Les prix du pétrole se sont stabilisés jeudi après trois séances de net recul, alors que le marché restait préoccupé par l’évolution de la situation au Proche-Orient. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en août a pris 42 cents pour clôturer à 73,08 dollars.

A Londres, le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en septembre a perdu 18 cents, clôturant à 73,72 dollars. Les cours ont largement reculé depuis les records historiques atteints il y a une semaine, au-dessus de 78 dollars le baril.

A New York, le contrat du brut pour livraison en août expirait jeudi en fin de séance. Le contrat de septembre, qui devient dès vendredi le contrat de référence du marché, a clôturé à 74,27 dollars jeudi soir.

Cependant, les analystes mettent en garde sur un éventuel swing du cours, étant donné le haut niveau d’anxiété des investisseurs.

Ils estiment difficile d’élaborer un argumentaire en faveur d’une baisse des prix tant que la situation au Moyen-Orient demeure inchangée. Jeudi, le ministre de la Défense israélien Amir Peretz a averti qu’Israël lancerait une opération terrestre au Liban si nécessaire.

Le négociateur en chef sur le nucléaire iranien Ali Larijani a affirmé que l’Iran voulait continuer l’enrichissement d’uranium et mis en garde contre l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution « visant à limiter son droit absolu » en matière nucléaire. L’Iran est le 4ème producteur mondial de pétrole brut avec quelque 4 millions de barils par jour. Les courtiers craignent qu’une extension du conflit au Proche-Orient ou qu’un affrontement avec la communauté internationale au sujet du nucléaire ne provoque des perturbations des exportations iraniennes de pétrole.

(3 commentaires)

  1. Personnellement jpense que d’ici a la fin 2007, le baril aura atteint les 100 usd…le monde bouillonne de partout…et le reigne americain se dicipe peu a peu….de nouvelles puissance gagnent le rapport de force petit a petit…..le monde change, une nouvelle page est entrain de se tourner.

  2. @ Jonathan : personnellement, je pense qu’il vaut bien mieux pour nous occidentaux que la puissance dominante soit les Etats Unis plutôt que la Chine ou l’Iran.
    Mais vous avez raison, le monde change : voilà ma vision de l’avenir de notre planète dans les 10/15 ans :
    – les Etats Unis vont garder leur absolue supériorité militaire ;
    – la Chine sera la première – et de loin – économie du monde, suivie par l’Inde, et par la Communauté Européenne ;
    – L’Afrique sera toujours dans les choux, hélas ;
    – Les autres : Russie, Amérique du Sud et pays musulmans formeront des blocs plus ou moins hostiles aux occidentaux.
    Ne vous y trompez pas : l’Amérique n’est pas dans l’état d’un empire romain sur la fin.
    Reste la question de la suprématie du dollar . A mon avis, la CE et les USA vont adopter un modus vivendi sur ce sujet, les intérêts et les inclinaisons étant communs.

  3. l’effondrement de Rome est un mouvement pluriséculaire. Comme c’est le seul qui soit bien documenté, il est pris régulièrement comme modèle. Mais dans les fait, c’est juste une référence, car peu de choses peuvent être comparées entre les USA et l’empire Romain.
    Par exemple, l’innovation scientifique et technique, quasi absente au début de notre ère reste trés soutenue actuellement en Amérique. Autre exemple, les flux financiers,il y a des écarts trop importants pour que l’on puisse en tirer quoi que ce soit de signifiant

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